Burkina-Faso : Qui est le nouvel homme fort, capitaine Ibrahim Traoré ?
En faisant démissionner le colonel Damiba et prenant les rênes de la présidence du Burkina-Faso, le capitaine Ibrahim Traoré devient le plus jeune Chef d’Etat en Afrique. Avant la date du 30 septembre, le jeune capitaine de 34 ans était depuis mars 2022, le commandant du régiment d’artillerie de Kaya, chef-lieu de la région centre-nord du pays, située à une centaine de kilomètres au nord de Ouagadougou. Membre du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), qui avait déjà renversé Roch Marc Christian Kaboré, le nouveau maître du « pays des hommes intègres » s’affiche clairement comme un militaire courageux, très préoccupé par la sécurité de ses concitoyens et l’intégrité du territoire national.
A en croire bon nombre de ses proches, le capitaine Ibrahim Traoré était un garçon timide mais intelligent à l’école. Sa vision en prenant le pouvoir est d’accentuer les actions d’éradication du terrorisme.
C’est cette préoccupation qui l’a d’ailleurs conduite à opérer avec l’aide de ses frères d’arme, le renversement du régime Kaboré en janvier dernier, qu’il trouvait trop mou face à ce fléau qui nécessite une réaction efficace. Même dynamisme à propos des événements de 30 septembre dernier.
L’objectif du jeune officier est clair. Il s’agit pour lui de ramener la stabilité dans ce pays qui en a tant soif et non un désir d’être au pouvoir. « Je sais que je suis plus jeune que la plupart d’entre vous ici. Nous ne voulions pas ce qui s’est passé mais nous n’avions pas le choix », a-t-il déclaré aux responsables gouvernementaux au cours d’une réunion de travail.
Le capitaine Traoré a déjà fait les preuves de son engagement contre le terrorisme en combattant les djihadistes au Mali, en démontrant sa bravoure dans une force de l’ONU, notamment face à une « attaque complexe » par des hommes armés dans la région nord de Tombouctou en 2018.
En 2019, il a participé à une opération militaire baptisée Otapuanu dans l’est agité du Burkina Faso pendant sept mois. Il a également servi dans un détachement de Markoye dans la région nord du Sahel et y a participé à plusieurs opérations. « Traoré est proche de ses hommes, volontaire et courageux. Il ne pouvait pas passer six mois sans se rendre dans un détachement », selon des sources dignes de foi.
Bien que cet ancien élève d’une académie militaire locale, recruté dans l’armée en 2009 puis formé en artillerie au Maroc, n’a pas été décoré pour son engagement et sa bravoure dans les combats, sa détermination sur la question de terrorisme n’a pas faiblie. Au contraire, elle est plus renforcée pour déraciner totalement le fléau.
Vivement que les burkinabè s’unissent derrière le jeune Président, pour le soutenir dans cette mission de bataille contre le terrorisme qu’il s’est assignée.
Maryam