RDC : Adoption du décret sur la gestion électronique des marchés publics, un moyen de limiter la corruption.

L’adoption du projet de décret sur la gestion électronique des marchés publics par le gouvernement congolais marque une avancée majeure dans la lutte contre la corruption et les pratiques opaques qui gangrènent ce secteur crucial en République Démocratique du Congo (RDC). Présenté par le ministre du Budget, Aimé Boji Sangara, lors de la seizième réunion du conseil des ministres, dirigée par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, ce texte vise à transformer un secteur historiquement vulnérable à la fraude et au favoritisme.

Depuis plusieurs années, la gestion des marchés publics en RDC est synonyme de lourdeurs administratives et de traitement manuel des dossiers. Cette méthode archaïque a permis le développement de pratiques malsaines telles que le favoritisme, la fraude et l’absence de redevabilité. Ces pratiques, profondément enracinées, ont causé des pertes financières importantes pour l’État, affaiblissant son potentiel de développement économique. L’absence de transparence et de traçabilité a souvent facilité les pots-de-vin et les détournements de fonds.

En réponse à cette situation préoccupante, l’adoption du décret sur la dématérialisation des marchés publics offre une solution adaptée aux défis du pays. En passant à la gestion électronique, la RDC modernise non seulement son cadre administratif, mais réduit aussi drastiquement les possibilités de corruption. Les dossiers de marchés publics, désormais traités en ligne, seront plus facilement traçables et accessibles, permettant une meilleure surveillance et transparence tout au long du processus.

Cette réforme, saluée par les experts économiques, constitue un grand pas vers la bonne gouvernance en RDC. Elle instaure un cadre où les informations sont exhaustives, où chaque acteur impliqué dans les marchés publics est clairement identifié, et où la transparence devient la règle plutôt que l’exception. Ce changement contribue à instaurer la confiance tant au sein de l’administration que chez les partenaires internationaux, souvent critiques face à la gestion des fonds publics en RDC.

L’adoption de ce décret montre la volonté du gouvernement congolais de réformer profondément un secteur stratégique. Il s’agit d’une démarche essentielle pour garantir que les ressources publiques soient utilisées de manière efficace et transparente, tout en fermant la porte aux pratiques de corruption qui ont longtemps miné la commande publique en RDC.

Amen K.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *