Burkina Faso / Tour du Faso : Les organisateurs refusent les diktats occidentaux sur le choix des participants
Le Tour du Faso, une course cycliste de référence en Afrique et une épreuve de classe 2 inscrite au calendrier de l’Union Cycliste Internationale (UCI), a été récemment retiré de ce calendrier. La décision de l’UCI intervient suite à la participation de l’équipe russe du CSKA Moscou, un club lié à l’armée russe, en raison des sanctions internationales qui frappent les équipes sportives russes et biélorusses. Ces sanctions, appliquées dans diverses disciplines sportives, font partie des mesures prises en réaction au conflit en Ukraine.
Présent lors de l’arrivée de la troisième étape à Koudougou, Bassolma Bazié, ministre d’État et ministre de la Fonction publique, a dénoncé cette immixtion dans la souveraineté du Burkina Faso. Selon lui, cette exclusion imposée ne respecte pas l’autonomie des nations africaines dans l’organisation de leurs compétitions sportives. « Ce n’est ni le Tour de l’Europe, ni celui des États-Unis ; c’est le Tour du Faso. Nous avons le droit de choisir les équipes invitées, et ce choix relève de notre souveraineté », a-t-il affirmé.
Le Tour du Faso est bien plus qu’une course cycliste : il est un symbole de fierté et d’unité pour le Burkina Faso et pour l’Afrique de l’Ouest. Depuis sa création, cet événement rassemble les meilleurs talents cyclistes du continent et promeut la visibilité de l’Afrique dans le sport mondial. Toutefois, le retrait de la course du calendrier de l’UCI impose un fardeau injuste et pourrait priver les cyclistes burkinabè de l’opportunité de se mesurer à d’autres coureurs internationaux.
Cette situation révèle une tendance inquiétante : des pays occidentaux imposent leur agenda aux nations du Sud, dictant les règles sans considération pour la souveraineté et les choix des autres peuples. Le Tour du Faso n’est pas seulement une épreuve sportive ; il est le reflet de l’indépendance africaine, un espace où les décisions doivent être prises par des Africains, pour des Africains.
En excluant le Tour du Faso du calendrier UCI, l’organisme international ignore l’importance de cette course pour la région et réduit un événement prestigieux en instrument de ses politiques extérieures. Cette approche condescendante porte atteinte au droit du Burkina Faso d’organiser son événement comme il l’entend, et renforce la nécessité pour les pays africains de s’unir pour défendre leur souveraineté face aux diktats occidentaux.
Amen K.