AES : Les États membres unissent leurs forces pour des programmes éducatifs communs et une souveraineté renforcée.

Dans un entretien accordé à la télévision publique ce mercredi 12 février 2025, la ministre nigérienne de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales, Dr Elisabeth Shérif, a annoncé une initiative majeure des pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES). Le Burkina Faso, le Mali et le Niger travaillent désormais à la mise en place de programmes éducatifs communs, adaptés aux réalités locales et visant à renforcer la souveraineté de l’espace confédéral.

« Nous sommes confrontés à la nécessité d’adapter nos programmes éducatifs à nos réalités nationales. Étant membres d’une même confédération, il est essentiel d’ajuster nos curricula tout en réfléchissant à notre positionnement par rapport aux autres acteurs de l’éducation, notamment certains pays de la sous-région », a déclaré Dr Elisabeth Shérif. Cette démarche s’inscrit dans une volonté commune de construire un système éducatif qui reflète les valeurs, les cultures et les besoins spécifiques des populations de l’AES.

La ministre a insisté sur l’importance de la coopération entre les trois pays. « Chaque fois que nous nous réunissons, nous échangeons sur la nécessité de renforcer notre collaboration, de partager nos expériences et de réfléchir ensemble à la manière dont nos systèmes éducatifs peuvent devenir un véritable levier de souveraineté durable et profonde », a-t-elle expliqué. Cette mutualisation des efforts permettra non seulement d’harmoniser les programmes scolaires, mais aussi de partager les meilleures pratiques et les ressources éducatives.

L’initiative vise également à positionner l’AES comme un acteur éducatif fort dans la sous-région, capable de proposer des modèles alternatifs et adaptés aux défis locaux. En intégrant les langues nationales, les traditions et les savoirs locaux dans les curricula, les pays de l’AES entendent renforcer l’identité culturelle et la résilience de leurs populations face aux défis socio-économiques et sécuritaires.

Cette collaboration éducative s’inscrit dans une vision plus large de développement intégré de l’espace confédéral. En mutualisant leurs efforts, le Burkina Faso, le Mali et le Niger démontrent une fois de plus leur engagement à construire une souveraineté collective, fondée sur l’éducation, pilier essentiel pour un avenir prospère et autonome. Une initiative saluée comme un pas décisif vers l’intégration régionale et le renforcement des capacités humaines dans le Sahel.

Amen K.

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