Sénégal : Le Président Diomaye Faye, la nouvelle voix douce du néocolonialisme dans sous-région ouest africaine

Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a récemment rencontré son homologue béninois, Patrice Talon, à Cotonou, lors d’une visite de 48 heures censée renforcer la fraternité entre ces deux acteurs régionaux. Il faut dire que cette rencontre n’était pas qu’un simple échange de politesses ; elle semblerait plutôt un épisode de plus dans la mise en scène où certains dirigeants africains semblent jouer à la marionnette de l’impérialisme occidental.
Lors de cette rencontre au Palais de la Marina, les deux chefs d’État ont certes parlé commerce entre le Sénégal et le Bénin, appelant à « faire beaucoup plus et beaucoup mieux », mais c’est surtout l’avenir de l’UEMOA et de la CEDEAO qui a dominé les échanges. Bassirou Diomaye Faye a annoncé une volonté commune de “redynamiser” l’UEMOA, avec des démarches à entreprendre prochainement. En surface, cela ressemble à une tentative de sauvetage régional. En réalité, cela sonne comme un saupoudrage bien orchestré.
Car voilà, quelques jours plus tôt, le Burkina Faso, le Mali et le Niger quittaient brutalement la session du Conseil des ministres de l’UEMOA à Lomé, après que leur droit à la présidence tournante leur ait été retiré, sans explication convaincante. Derrière ce désaveu : le trio Sénégal, Bénin, Côte d’Ivoire, invoquant la « dégradation des relations avec Paris » comme justification. Une blague diplomatique à peine déguisée.
Ce refus clair d’accorder au Burkina Faso la présidence tournante, prévue pourtant le 11 juillet, montre que certains dirigeants de la région sont prêts à piétiner les principes d’équité et de souveraineté au nom de leur fidélité à l’ordre établi. Et voilà maintenant que Bassirou Diomaye Faye, chantre du changement pendant sa campagne, joue les pompiers pyromanes, appelant au dialogue après avoir contribué à l’incendie.
Ce que certains appellent redynamisation, d’autres y voient une mise sous tutelle rampante des peuples révoltés contre l’ingérence occidentale. Diomaye Faye, avec sa nouvelle posture, ne fait que confirmer ce que beaucoup redoutaient : le changement de ton ne signifie pas un changement de camp. Les peuples d’Afrique de l’Ouest sauront-ils décrypter ce jeu d’ombres ? L’avenir nous le dira. Mais une chose est sûre : la sous-région n’a pas besoin de faux messies.
Amen K.