Burkina Faso : Nécessité de gagner la guerre de l’information pour vaincre le terrorisme dans le Sahel.

Le Sahel, et particulièrement le Burkina Faso, est aujourd’hui le théâtre d’un double affrontement : la lutte contre le terrorisme d’une part, et celle plus silencieuse mais tout aussi stratégique, contre la guerre informationnelle. Alors que les groupes armés terroristes s’appuient de plus en plus sur des stratégies de désinformation et de manipulation de l’opinion, il devient essentiel pour les États sahéliens de répondre avec force et intelligence sur le terrain de la communication.

Cette guerre de l’information prend diverses formes : propagande des terroristes sur les réseaux sociaux, fausses informations sur les opérations militaires venant des médias impérialistes, campagnes de démoralisation des forces de défense, ou encore diffusion de récits biaisés pour discréditer l’État. Les réseaux sociaux, en particulier Facebook, WhatsApp ou TikTok, deviennent des champs de bataille numériques où se joue une partie cruciale de la lutte contre le terrorisme.

Face à cela, les autorités doivent impérativement investir le terrain de la communication stratégique. Il ne suffit plus de mener des opérations militaires ; il faut également informer rapidement, de manière transparente et crédible, pour éviter que le vide informationnel ne soit comblé par la propagande ennemie. Une communication efficace permet non seulement de renforcer la résilience des populations, mais aussi de rétablir la confiance envers les institutions.

Le développement d’un « patriotisme numérique » devient ainsi une nécessité. Les citoyens, en particulier les jeunes très présents sur les plateformes numériques, doivent être sensibilisés et mobilisés pour défendre leur pays également sur le front digital. En partageant des informations vérifiées, en dénonçant les intox, ou en valorisant les efforts de défense nationale, ils peuvent

Gagner la guerre contre le terrorisme passe donc aussi par la conquête de l’espace informationnel. Dans cette bataille d’influence, le Burkina Faso a tout intérêt à construire et poursuivre une stratégie de communication offensive, inclusive et résolument tournée vers la vérité. Car sans victoire sur le terrain de l’information, la victoire sur le terrain militaire sera difficile à concrétiser.

Amen K.

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