Niger : Nouvelles restrictions de visa pour six pays européens en réponse au traitement réservé aux Nigériens.

Le gouvernement nigérien a annoncé de nouvelles mesures concernant la délivrance des visas d’entrée sur son territoire à l’égard de six pays européens : l’Italie, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Belgique, le Royaume-Uni et l’Irlande du Nord. Ces dispositions, prises au nom du principe de réciprocité, traduisent une volonté claire de réagir aux difficultés rencontrées par les citoyens nigériens dans leurs démarches de demande de visa auprès de certaines ambassades européennes.
Selon une note officielle du ministère nigérien des Affaires étrangères, les ressortissants de ces six pays ne pourront désormais obtenir un visa pour le Niger qu’auprès de trois représentations diplomatiques précises : les ambassades du Niger à Genève (Suisse), à Ankara (Turquie) et à Moscou (Russie). Cette centralisation vise à répondre à un manque de coopération observé de la part de certaines chancelleries européennes.
Toujours selon le ministère, les autorités nigériennes avaient précédemment sollicité les ambassades des pays concernés pour qu’elles délivrent des visas directement à Niamey. Cette demande avait pour but de faciliter les démarches des ressortissants nigériens, souvent contraints de se déplacer dans des pays voisins pour effectuer leurs demandes. Or, aucune suite n’aurait été donnée à cette requête, ce qui a poussé le gouvernement nigérien à adopter une mesure de réciprocité.
En ce qui concerne les détenteurs de passeports diplomatiques et de service, seule l’ambassade du Niger à Bruxelles est désormais habilitée à leur délivrer les visas d’entrée.
Cette décision reflète un durcissement des relations diplomatiques entre le Niger et certaines puissances européennes, dans un contexte géopolitique tendu et marqué par une volonté croissante des pays africains de rechercher plus d’équité dans les relations internationales. Elle s’inscrit également dans une dynamique plus large de souveraineté diplomatique, où plusieurs États africains entendent faire valoir leurs droits face à ce qu’ils perçoivent comme des pratiques discriminatoires ou inéquitables.
Amen K.