Burkina Faso : Le Président Julius Maada Bio à Ouaga,  entre coopération bilatérale et aspirations panafricaines.

Ce mardi 16 septembre 2025, le Président de la Sierra Leone, le Dr. Julius Maada Bio, a été accueilli à Ouagadougou pour une visite officielle destinée à consolider les relations bilatérales avec le Burkina Faso. Cette démarche s’inscrit dans un contexte marqué par le deuxième anniversaire de la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), une initiative dont les ambitions régionales continuent de susciter l’attention.

Au programme des discussions figuraient des entretiens élargis entre les délégations des deux pays, suivis d’un tête-à-tête entre le Président Bio et son homologue burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré. Les pourparlers ont principalement porté sur le renforcement de la coopération, tant sur le plan économique que sécuritaire, ainsi que sur la coordination des positions dans les enceintes régionales et internationales.

Cette rencontre revêt une importance particulière à plus d’un titre. D’une part, elle témoigne de la volonté des deux nations d’approfondir leur partenariat dans un paysage ouest-africain en recomposition. D’autre part, elle intervient à un moment où l’AES, bien que confrontée à d’importantes difficultés sécuritaires et économiques, cherche à élargir son rayonnement au-delà de ses membres fondateurs.

La Sierra Leone, bien que non membre de l’Alliance, représente un partenaire stratégique dans la sous-région. Son rapprochement avec le Burkina Faso peut être interprété comme un signe d’ouverture de l’AES vers d’autres pays africains partageant des préoccupations communes, notamment en matière de souveraineté et de développement autonome.

Ainsi, au-delà des aspects protocolaires, cette visite illustre une dynamique plus large : celle de la recherche de nouvelles solidarités continentales, face aux défis communs que sont l’insécurité, la dépendance économique et les héritages géopolitiques. À l’heure où l’AES fête ses deux années d’existence, ce type d’échange contribue à dessiner les contours d’une diplomatie plus interconnectée et résolument tournée vers l’Afrique.

Amen K.

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