Burkina Faso : Assassinat d’Alino Faso, l’AES exige justice et dénonce les sanctions contre les panafricanistes.

La Confédération des États du Sahel (AES) a vivement réagi à la mort en détention de l’activiste burkinabè Alain Christian Traoré, connu sous le nom d’Alino Faso. Décédé en Côte d’Ivoire dans des circonstances jugées troubles, son inhumation a eu lieu le week-end dernier à Ouagadougou.

Dans un communiqué signé par le ministre malien de la Justice, Mamoudou Kassogué, au nom du collège ministériel de l’AES, les autorités exigent une enquête « transparente et diligente » pour faire toute la lumière sur cette affaire. L’AES dénonce une « arrestation illégale, une séquestration dans une caserne et une mort suspecte », et appelle à la poursuite de tous les responsables, auteurs comme complices.

La justice burkinabè a déjà ordonné une autopsie, dont les résultats sont attendus pour alimenter le dossier d’instruction en cours.

Au-delà de cette affaire, le communiqué condamne également les récentes sanctions de l’Union européenne contre plusieurs figures du panafricanisme. L’interdiction de séjour, le gel des avoirs et les restrictions de circulation frappant Nathalie Yamb, ainsi que les mesures visant Franklin Nyamsi, Kemi Seba, Ibrahima Maïga et d’autres militants, sont jugées comme des « mesures de harcèlement » attentatoires aux droits fondamentaux.

L’AES estime que ces décisions violent non seulement la Déclaration universelle des droits de l’Homme, mais aussi la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples, ainsi que la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Selon les ministres, ces sanctions visent à « museler les voix africaines » sous couvert d’une prétendue lutte contre l’influence étrangère.

En exprimant leur solidarité avec les personnalités visées, les dirigeants de l’AES appellent à l’unité et à la résilience des peuples africains face aux pressions extérieures. Ils affirment que ces attaques ne feront que renforcer leur détermination à bâtir une Afrique « souveraine, unie et respectée ».

Amen K.

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