Burkina Faso : Halte à la fraude fiscale et douanière qui gangrène l’économie nationale.

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La lutte contre la fraude fiscale et douanière et la corruption continue de dévoiler l’ampleur d’un phénomène qui mine l’économie nationale. Une récente opération conjointe entre la Direction générale des douanes, via sa Direction de la Lutte Contre la Fraude et la Surveillance du Territoire (DLCF-ST), et le Service Régional de la Police Judiciaire du Centre (SRPJ-C), a permis de démanteler un vaste réseau de fraude douanière bien organisé.

Ce réseau, actif depuis plusieurs mois, était spécialisé dans l’importation illégale de marchandises sans paiement des droits de douane. Grâce à des complicités internes et à un système bien rodé de falsification de documents, les membres de cette organisation détournaient des millions de francs CFA chaque mois au détriment du Trésor public. Ces pratiques, loin d’être isolées, illustrent une forme de corruption systémique qui affaiblit l’État et freine son développement.

Les conséquences sont lourdes : baisse des recettes publiques, concurrence déloyale pour les commerçants honnêtes, perte de confiance des citoyens envers les institutions. Pendant que certains trichent impunément, la majorité des Burkinabè continue de supporter le poids de la fiscalité dans un contexte économique déjà difficile.

Il est temps d’agir avec fermeté. Les autorités doivent renforcer les contrôles, sanctionner les responsables, y compris ceux qui, de l’intérieur même de l’administration, facilitent ces fraudes. La société civile, les médias et les citoyens ont aussi un rôle crucial à jouer dans la dénonciation des actes de corruption.

La lutte contre la fraude douanière ne saurait être une opération ponctuelle ou médiatique. Elle doit s’inscrire dans une stratégie nationale de transparence et de bonne gouvernance. Car chaque franc détourné est un hôpital non construit, une école non équipée, un emploi non créé.

Le démantèlement de ce réseau est une victoire. Mais la bataille contre la corruption est loin d’être gagnée. Il faut une volonté politique forte, des institutions indépendantes et une mobilisation citoyenne constante pour espérer tourner la page de l’impunité fiscale au Burkina Faso.

Amen K.

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