Burkina Faso : Initiatives agricoles, quand l’action locale rejoint les efforts régionaux

Sous l’impulsion du Président Ibrahim Traoré, le Burkina Faso amorce une transformation profonde de son système agricole. L’objectif est clair : garantir à chaque citoyen un accès durable à une alimentation suffisante, de qualité et produite localement. Cette volonté politique s’est traduite par le lancement de plusieurs initiatives audacieuses, plaçant l’autosuffisance alimentaire au cœur de la stratégie de souveraineté nationale.

Parmi ces initiatives, l’Initiative présidentielle pour l’agriculture se distingue par son ambition. Elle vise à accroître la production céréalière, maraîchère et animale, tout en valorisant les potentialités locales. Des terres cultivables ont été aménagées à grande échelle, les producteurs bénéficient d’un accompagnement technique renforcé, et des intrants agricoles sont fournis à des prix subventionnés. Les jeunes et les femmes sont particulièrement encouragés à s’investir dans ce secteur stratégique.

À cette dynamique nationale vient s’ajouter une réponse régionale d’envergure : le Programme de résilience du système alimentaire (PRSA) en Afrique de l’Ouest. Ce programme vise à renforcer la sécurité alimentaire face aux chocs climatiques, économiques et sécuritaires. Mis en œuvre avec le soutien de la Banque mondiale et du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire, le PRSA adopte une approche programmatique en plusieurs phases, favorisant la complémentarité entre les pays de la région et la mise en commun des ressources.

Au Burkina Faso, le PRSA vient appuyer les efforts déjà en cours, notamment en matière d’irrigation, de mécanisation, de recherche agricole et de développement de filières porteuses. Il cible également la résilience des communautés rurales, en promouvant des pratiques agricoles durables et une meilleure gestion des ressources naturelles.

Les résultats, bien que progressifs, sont encourageants. Plusieurs zones autrefois dépendantes de l’aide alimentaire commencent à couvrir leurs besoins. Les marchés locaux s’enrichissent de produits issus des exploitations burkinabè, et l’espoir renaît dans les campagnes.

Toutefois, pour que cette avancée devienne un acquis irréversible, la mobilisation doit se poursuivre à tous les niveaux : État, producteurs, chercheurs, partenaires techniques et financiers, et surtout les citoyens. Car l’autosuffisance alimentaire ne se décrète pas, elle se construit avec constance, solidarité et vision. Le Burkina Faso est en marche vers sa souveraineté alimentaire. Et cette marche, désormais bien entamée, ne doit plus connaître de retour en arrière.

Amen K.

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