Burkina-Faso: Les populations protestent contre l’ingérence des USA dans les affaires internes de leur pays
Les burkinabè restent unanimes derrière les dirigeants de la transition, ainsi que les forces combattantes qui défendent le territoire national jour et nuit au péril de leur vie. De ce fait pas question qu’ils soient objets d’accusations fallacieuses. C’est ce qu’a lancé le peuple à la face de la communauté internationale ce vendredi 3 mai en organisant une manifestation devant l’ambassade des Etats Unis à Ouagadougou.
Ce sont des centaines de manifestants, composés majoritairement de jeunes du secteur privé qui ont répondu à l’appel de la Fédération « Burkind Faangf meenga (libération) des panafricanistes », initiateur de ce rassemblement. Pour ces burkinabè, la manifestation est une réponse à la réaction des Etats Unis, qui conjointement avec le Royaume Uni qui soutiennent la publication d’un rapport de HRW accusant l’armée burkinabè, en se disant « gravement préoccupés » de la situation.
Une réaction que les manifestants qualifient d’ingérence dans les affaires internes du Burkina, en brandissant des drapeaux russe et burkinabè, et scandant des slogans anti-impérialistes.
« Nous sommes venus remettre un message aux Américains afin que cessent ces accusations contre nos forces armées qui défendent le pays au prix de leur vie », a expliqué Mahamadou Ouédraogo, porte-parole de l’association organisatrice de la manifestation.
En effet, pendant que l’enquête diligentée par les autorités burkinabè est en cours pour faire la lumière sur les évènements du 25 avril dernier, l’ONG internationale Human Rights Watch (HRW), comme en mission commandée, se précipite pour pondre un rapport diffamatoire sur la base de faux témoignages sur le dossier, accusant les forces combattantes d’être auteurs de ce massacre.
Des accusations que le peuple burkinabè perçoit avec « consternation et étonnement », indique Soumaïlla Nana, porte-parole des manifestants.
Par ailleurs, le chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis au Burkina Faso, Eric Whitaker a été convoqué jeudi sur ce sujet. Une note verbale, réaction du gouvernement de la transition à la déclaration lui a été remise et une autre note verbale envoyée au Haut-commissariat du Royaume-Uni au Burkina Faso avec résidence à Accra au Ghana.
Awa BAHOGTA
