Burkina Faso : L’immersion patriotique obligatoire pour les nouveaux bacheliers expliquée par le ministre Aboubakar Savadogo.
Le ministre en charge de l’enseignement secondaire, Dr Aboubakar Savadogo, a rencontré les élèves à l’Université Joseph Ki-Zerbo pour échanger sur l’immersion patriotique obligatoire, une mesure adoptée lors du Conseil des ministres du 2 mai 2025. Cette initiative concerne les élèves admis aux examens du CAP, BEP, BEPC et Baccalauréat. Toutefois, pour cette première phase de mise en œuvre, seuls les bacheliers de la session 2025 sont concernés.
Le ministre a précisé que cette immersion, d’une durée d’un mois, ne doit pas être confondue avec le Service national pour le développement (SND). « Ce n’est ni un envoi au front, ni une punition. Bien au contraire, il s’agit d’un cadre de formation civique et citoyenne », a-t-il clarifié, balayant ainsi les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux.
Les élèves concernés seront accueillis dans des centres où ils suivront des modules sur la nation, le vivre-ensemble, les relations internationales, la sociologie du Burkina Faso, mais aussi des cours sur le numérique et l’entrepreneuriat. Des activités physiques seront également au programme, sous réserve d’une visite médicale préalable pour évaluer l’aptitude des participants.
L’objectif, selon le ministre, est de transmettre des valeurs patriotiques et civiques, et de préparer les jeunes à devenir des citoyens responsables. Cette immersion servira aussi à mieux les outiller face aux idéologies qui circulent dans l’espace public, notamment sur les campus universitaires.
Un certificat de participation sera délivré à l’issue de cette immersion, et sera exigé pour l’inscription dans les universités. En cas de refus de participation, les dispositions du code pénal s’appliqueront, a prévenu le ministre. Cette rencontre a permis de rassurer les élèves. Si l’inquiétude était palpable au départ, les précisions du ministre ont visiblement apaisé les esprits, rendant les visages plus détendus à mesure que les détails étaient partagés.
Amen K.
