Burkina-Faso: Massacre de civils dans le nord du pays / Human Rights Watch soutenu des dérives par les Etats-Unis et le Royaume Uni; la PJP s’insurge
Suite à la publication par l’ONG internationale Human Rights Watch (HRW), de rapports affabulatoires sur le pays des Hommes intègres et incriminant les forces armées burkinabè dans l’affaire de massacre de plus de 200 villageois dans le nord du pays, tout est clair que la France a passé le relai de la manipulation aux Etats-Unis et au Royaume Uni. Ces deux Etats, trainant eux-mêmes plusieurs casseroles, et jusqu’aujourd’hui impliqués dans l’instabilité qui touche plusieurs pays de par le monde tels le Haïti, n’ont trouvé d’autres occupations ces derniers jours que de s’ingérer indélicatement dans les affaires internes du Burkina Faso. Un pays en guerre du fait de l’invasion des groupes terroristes au Sahel, qu’ils ont eux-mêmes créés suite à la guerre de la Libye.
On a l’impression avec certaines puissances occidentales, que le respect des droits de l’homme n’est brandi que quand il s’agit des pays africains. Et pourtant, les conflits et grandes crises politiques auxquelles sont confrontés la majorité des pays dans le monde portent la signature directe ou cachée de ces mêmes puissances impérialistes.
Les guerres de l’opium en Chine, la guerre de Biafra au Nigeria…, les exemples sont légion. Le cas de l’Irak et celui de la Libye, sont encore fraîches dans les mémoires. Sous de faux prétextes d’existence d’armes de destruction massive (ADM), l’ex président américain George Bush et l’ex premier ministre anglais Tony Blair ont décidé d’envahir l’Irak de Saddam Hussein, exécuté par pendaison le 30 décembre 2006 à Bagdad, après y avoir envoyé 150.000 soldats américains et 40.000 soldats britanniques. Une offensive injustifiée qui a détruit le pays, et coûté la vie à entre 200.000 et 600.000 irakiens. Quant aux conséquences économiques de cette guerre, on estime à plus de 12 millions le nombre d’Irakiens qui vivent sous le seuil de pauvreté dans un pays qui possède les 4èmes réserves mondiales de pétrole.
Quasi pareil scénario en Libye où les organisations dites de défense de droits de l’homme ont balisé la voie à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en propageant des informations mensongères et des prétendues violations de droits humains par Mouammar Kadhafi. Une campagne de désinformation et de manipulation qui a donné lieu à une insurrection populaire contre le guide libyen, connu pour sa vision panafricaniste, puis à une guerre civile.
Depuis le conflit armé de 2011 et l’assassinat de Kadhafi, la Libye se trouve dans une situation chaotique, déchirée par plus d’une décennie de guerre civile et morcelé entre deux pouvoirs.
Non repentis de ces crimes odieux contre l’humanité, ces deux Etats occidentaux semblent avoir désormais les pays de l’AES dans leur collimateur, notamment le Burkina Faso, qui se démène comme un diable tombé dans l’eau bénite pour venir à bout du terrorisme. Pour bon nombre d’observateurs, il s’agit d’un acharnement contre la transition dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré, afin de saboter les gros efforts consentis pour permettre au Burkina de se hisser dans le rang des pays souverains.
Il revient aux peuples africains, en particulier ceux de l’AES de dénoncer ces manœuvres de déstabilisation dissimulées sous la défense des droits humains. A l’instar de la Planète des Jeunes Panafricanistes, les associations patriotiques et panafricaines sont conviées à sortir massivement pour mettre à échec cette stratégie d’un autre âge. Les burkinabè doivent redoubler de vigilance face à la manipulation organisée par ces organisations et puissances colonialistes, qui ne cherchent qu’à freiner la lutte commune engagée pour la vraie indépendance et le développement économique du Burkina Faso.
Marthe KABRE