Burkina Faso : Nutrition et Éducation, Une Initiative Présidentielle pour un Développement Endogène.
La session extraordinaire de l’année 2025 du Cadre technique de Concertation de l’Initiative présidentielle (CTC-IP) « Assurer à chaque enfant en âge scolaire, au moins un repas équilibré par jour » s’est tenue le 8 janvier 2025 à Ouagadougou. Placée sous le thème « État des lieux de l’alimentation et la nutrition scolaires au Burkina Faso : enjeux et perspectives », elle a été présidée par Dr Alice Sidibé, Secrétaire permanente de l’Initiative présidentielle.
Cette initiative vise à garantir un meilleur rendement scolaire tout en assurant le droit à l’alimentation. Parmi les résultats notables, Dr Sidibé a souligné la mobilisation de nouveaux partenaires pour financer un avant-projet de loi sur l’alimentation et la nutrition scolaires. Par ailleurs, le Programme intégré (FAO-FIDA-PAM-UNICEF) de soutien à l’alimentation et la nutrition scolaires (PISANS), d’un coût de 34,6 millions USD (21,7 milliards FCFA), a été lancé par le Premier ministre.
L’initiative innove en établissant un lien formel entre la production agricole locale et les cantines scolaires, renforçant ainsi un développement économique et social endogène. Cependant, des obstacles subsistent, tels que des dotations tardives en vivres et des dysfonctionnements dans la gestion des cantines scolaires. Pour y remédier, le gouvernement a introduit de nouvelles mesures temporaires dès 2024-2025 pour accélérer l’approvisionnement en vivres et l’accès au matériel scolaire minimum.
Le rôle clé des collectivités et des communautés a été mis en lumière par René Ouédraogo, Directeur de la gouvernance locale. Il a présenté des actions telles que la mobilisation et sécurisation du foncier rural pour des jardins scolaires, la construction d’infrastructures, et la contractualisation avec des interprofessions pour diversifier l’alimentation des élèves.
À l’issue des discussions, les acteurs ont recommandé le respect des contrats souscrits et un renforcement des cantines scolaires endogènes. Ces efforts convergent vers une ambition : assurer à chaque élève un repas équilibré, tout en dynamisant l’agriculture locale et en consolidant l’avenir socio-économique du Burkina Faso.
Amen K.
