Burkina Faso : Une administration en marche vers l’efficacité et la transparence

Le Conseil national de la modernisation de l’administration et de la bonne gouvernance (CN-MABG) a tenu sa session ordinaire annuelle ce 2 septembre 2025 à Ouagadougou, sous la présidence du Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo. Cette instance stratégique, regroupant autorités nationales, partenaires techniques et financiers, société civile et secteur privé, dresse un bilan encourageant des réformes engagées.

L’évaluation de la Stratégie nationale de modernisation de l’administration publique (SN-MAP) révèle une nette amélioration : le taux d’exécution atteint 74,89 % en 2024, contre seulement 31,86 % l’année précédente. Cette progression significative témoigne d’une appropriation accrue des réformes par les administrations, tant centrales que déconcentrées.

Dans son discours, le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’un changement de paradigme : « Notre révolution nous commande de briser les chaînes de l’asservissement administratif, où persistent lourdeur bureaucratique, opacité et corporatisme ». Il a engagé les services publics à devenir « des pôles d’excellence et de solutions, accessibles à tous ».

Trois documents principaux ont été examinés lors de cette session à savoir le rapport d’évaluation de la SN-MAP, structuré autour de quatre axes (renforcement du capital humain, administration électronique, pilotage stratégique et gouvernance globale) ; le rapport sur la gouvernance administrative, sécuritaire, économique et institutionnelle ; et le rapport de performance globale de l’administration.

Le ministre de la fonction publique, Mathias Traoré, a reconnu les défis persistants : « La lenteur des procédures, les insuffisances logistiques et la faible coordination entre services demeurent des obstacles majeurs ». Pour y remédier, le gouvernement s’est doté d’un cadre institutionnel renforcé, formalisé par décret en juillet 2025, organisant le pilotage des réformes sur trois niveaux : le CN-MABG, les comités ministériels de modernisation et un secrétariat permanent de coordination.

Les priorités pour 2026 sont claires en ce qui concerne la digitalisation accrue des services, la rationalisation des structures, la promotion de la transparence et le renforcement de la redevabilité. Le Premier ministre a rappelé que « l’administration n’existe pas pour elle-même, mais pour servir la population ». Cette modernisation est perçue comme une condition indispensable au développement durable du Burkina Faso, visant à offrir aux citoyens des services publics efficaces, accessibles et transparents.

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