Côte d’Ivoire : Justice en danger, quand des juges seraient au service de réseaux mafieux.

En Côte d’Ivoire, des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour dénoncer de graves dérives au sein de l’appareil judiciaire. Au cœur de ces accusations, deux noms reviennent avec insistance : Issa Camara et Sangaré Sidiki Boubacar, soupçonnés de manipuler certains magistrats pour faire pencher la balance de la justice en leur faveur.
Selon des informations recueillies par plusieurs sources concordantes, des magistrats auraient été achetés par Issa Camara pour étouffer ou faire classer des plaintes, notamment dans des affaires complexes liées à des litiges fonciers et immobiliers. L’intéressé se vanterait même, dans des cercles privés, d’avoir versé plusieurs dizaines de millions de francs CFA à des juges pour obtenir des décisions favorables.
Des familles victimes témoignent de pratiques récurrentes : faux documents, jugements biaisés, pression psychologique, voire intervention de marabouts dans certains cas. À Angré, une famille affirme s’être vu arracher un terrain, sur la base de faux titres délivrés par des complicités présumées au sein du ministère de la Construction. Sur ce terrain litigieux, Issa Camara aurait érigé un immeuble, en toute impunité, avec la bénédiction d’un juge ayant perçu sa part d’argent, selon leurs dires.
Selon nos premiers recoupements, les noms de plusieurs magistrats sont mentionnés dans cette collaboration avec ce réseau. Mais les investigations sont toujours en cours avant toute publication de leurs noms
Cette situation, qui s’apparente à un véritable système mafieux, menace la crédibilité de la justice ivoirienne. Elle jette l’opprobre sur une institution censée protéger les droits des citoyens et garantir l’État de droit. Quand la justice devient un outil au service des plus riches ou des plus rusés, c’est la confiance des populations qui vacille.
Il est urgent que les autorités compétentes, notamment le Procureur de la République, ouvrent une enquête rigoureuse et impartiale sur le dossier Issa Camara-Sangaré Sidiki Boubacar. La justice ne doit pas être une marchandise.
Amen K.