Inter Milan : Mehdi Taremi, entre guerre et football, l’attaquant de

Alors que l’Inter Milan s’apprête à affronter Fluminense ce lundi soir à Charlotte pour les huitièmes de finale de la Coupe du Monde des Clubs, un nom manque à l’appel : Mehdi Taremi. L’attaquant iranien de 32 ans, récemment transféré depuis le FC Porto, est toujours bloqué en Iran, dans un contexte géopolitique explosif marqué par les bombardements israéliens sur Téhéran.

Après la lourde défaite de l’Inter contre le PSG en finale de la Ligue des champions (5-0) le 31 mai dernier, Taremi avait choisi de rentrer auprès de sa famille. Mais le conflit grandissant entre Israël et l’Iran a bouleversé ses plans. Coincé à Téhéran après la suspension du trafic aérien, l’attaquant est longtemps resté injoignable, provoquant l’inquiétude au sein du club lombard.

Selon les informations de La Gazzetta dello Sport, Taremi a finalement réussi à quitter la capitale iranienne, cible de frappes, pour rejoindre sa ville natale de Bouchehr, à près de 1 000 kilomètres, sur les rives du Golfe Persique. Il s’y est réfugié auprès de sa famille et y vit actuellement dans une zone jugée plus sûre.

Malgré les circonstances, Taremi reste en contact régulier avec le staff de l’Inter, notamment avec le manager Matteo Tagliacarne et l’entraîneur Cristian Chivu. Il a tenu à rassurer ses coéquipiers via des messages privés, affirmant aller bien et continuer à s’entraîner seul, en vue d’un possible retour.

Toutefois, le club aurait écarté l’hypothèse d’un retour de son joueur pour cette édition de la Coupe du Monde des Clubs, préférant ne prendre aucun risque. L’Inter pourrait retrouver Manchester City ou Al-Hilal en quart de finale en cas de victoire contre Fluminense. Entre soutien à son pays, conflit militaire et ambitions sportives, le parcours de Mehdi Taremi illustre avec force les tensions actuelles où la passion du football se heurte aux réalités du monde.

Amen K.