RDC : Fuite de responsabilité, le Président Rwandais persiste dans le déni face aux atrocités qui évolue au Nord Kivu.
Ce dimanche 11 août 2024, lors de sa prestation de serment, le Président rwandais a une fois de plus esquivé toute responsabilité dans la tragédie qui se déroule dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). En qualifiant la paix dans la région de priorité pour le Rwanda, il a néanmoins insinué que l’absence de paix était due au manque d’efforts des autorités congolaises, dédouanant ainsi son pays des atrocités commises par le groupe rebelle M23, dont Kigali est pourtant le parrain notoire.
Cette déclaration constitue une énième tentative du dirigeant rwandais de se soustraire à sa responsabilité dans un conflit qui a coûté la vie à des milliers de Congolais et provoqué des déplacements massifs de populations. Depuis des années, la communauté internationale pointe du doigt le soutien logistique et militaire du Rwanda au M23, un groupe rebelle qui sème la terreur dans les provinces de l’Est de la RDC. Malgré ces accusations récurrentes, le Rwanda persiste à se présenter comme un acteur neutre, voire même comme une victime des troubles dans la région.
En insinuant que les autorités congolaises ne font pas le nécessaire pour instaurer la paix, le Président rwandais détourne l’attention de la complicité de son propre régime dans l’alimentation de ce conflit. Ce discours irresponsable et cynique cherche à minimiser l’impact dévastateur du M23, tout en rejetant la faute sur les autorités congolaises, qui luttent depuis des décennies contre une multitude de groupes armés, dont le M23 n’est que l’un des plus violents.
Les souffrances des populations de l’Est de la RDC sont une conséquence directe des ingérences extérieures, particulièrement du Rwanda, qui a été maintes fois accusé d’alimenter cette guerre pour servir ses propres intérêts stratégiques. Les propos du Président rwandais lors de son investiture démontrent une fois de plus son refus de reconnaître la responsabilité de son pays dans cette tragédie humaine. Alors que le Rwanda continue de jouer un rôle déstabilisateur dans la région, la communauté internationale doit intensifier la pression pour que ce soutien cesse et que justice soit rendue aux milliers de victimes de ce conflit meurtrier.