RDC : Un plaidoyer diplomatique pour la reconnaissance du génocide congolais

Le Président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, a annoncé le lancement d’un plaidoyer diplomatique d’envergure pour obtenir la reconnaissance internationale du génocide perpétré en RDC au cours des trois dernières décennies.

Cette déclaration a été faite lors du dernier Conseil des ministres, à l’approche du 2 août, désormais Journée nationale du Génocost, instituée par la loi. Le chef de l’État a souligné que cette date vise à honorer la mémoire des millions de victimes des violences massives et à rendre hommage aux individus et organisations qui leur sont venus en aide.

Pour le président Tshisekedi, le Génocost ne se limite pas à une quête de réparation pour les survivants. Il représente un appel collectif à la vérité, à la justice et à la non-répétition, autour de l’idéal : « Ne jamais oublier. Ne jamais répéter. Commencer à guérir. »

Il a salué le travail mené conjointement par la Commission interministérielle d’appui à la vérité et à la réconciliation (CIA-VAR) et le Fonds national de réparation des victimes (FONAREV), dans le cadre du processus de justice transitionnelle, avec le soutien du gouvernement.

Dans cette dynamique, le Président a annoncé l’ouverture, le 29 juillet à Kinshasa, d’un colloque international destiné à présenter un argumentaire documenté sur les crimes commis en RDC, en appui au plaidoyer pour leur reconnaissance en tant que génocide. Il a également appelé à une mobilisation nationale et diplomatique, sous la coordination de la Première ministre Judith Suminwa, pour marquer la Journée du Génocost dans toutes les provinces et à travers les missions diplomatiques congolaises.

Ce plaidoyer sera porté dans les forums internationaux, notamment lors de la 60ᵉ session du Conseil des droits de l’Homme et à la 80ᵉ Assemblée générale de l’ONU. Une stratégie globale, mobilisant les institutions nationales et la diaspora congolaise, sera mise en œuvre par le ministère des Droits humains et ses partenaires, pour obtenir justice, reconnaissance et dignité pour les victimes.

Amen K.

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