Tchad : Le FMI approuve un nouveau programme de 625 millions $ pour soutenir la relance économique

Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, vendredi 25 juillet 2025, un nouveau programme de financement en faveur du Tchad, d’un montant de 625 millions de dollars, dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC). Ce soutien financier, qui s’étendra sur quatre ans, débute par un décaissement immédiat de 38,5 millions de dollars.
Ce programme vise à accompagner la mise en œuvre du Plan national de développement 2025-2030 du gouvernement tchadien. Selon le FMI, il permettra de renforcer la viabilité budgétaire, d’augmenter les dépenses sociales ciblées, de créer un espace budgétaire pour des projets de développement structurants, et d’améliorer la gouvernance et l’environnement des affaires.
Ce nouveau dispositif intervient après la clôture d’un précédent programme triennal de 570 millions de dollars, dont le bilan a été jugé mitigé par le FMI. Les autorités tchadiennes espèrent que cette nouvelle enveloppe facilitera la mobilisation de financements externes complémentaires, notamment de la part des partenaires bilatéraux et multilatéraux.
Le soutien du FMI s’inscrit également dans un cadre régional plus large, en contribuant à préserver la stabilité extérieure de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), à laquelle le Tchad appartient. Il devrait aussi aider à combler les besoins de financement de la balance des paiements du pays, fortement affectée par un contexte international incertain.
Le Tchad fait en effet face à d’importantes pressions économiques, en raison de la volatilité des cours du pétrole, de la crise humanitaire provoquée par l’arrivée de plus de 800 000 réfugiés soudanais, et d’une insécurité alimentaire persistante. À cela s’ajoute une baisse significative de l’aide publique au développement.
Le gouvernement tchadien mise sur son programme stratégique Tchad Connexion 2030, qui prévoit 30 milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures, l’énergie et le numérique. Objectif : atteindre une croissance économique annuelle de 8 % tout en maintenant l’endettement à un niveau soutenable, estimé à 32 % du PIB d’ici 2030.
Amen K.