Espagne: Sanchez reconnait qu’il n’a pas la confiance des députés
Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a reconnu jeudi qu’il n’aurait pas la confiance de la Chambre des députés pour rester au pouvoir, faute d’être parvenu à un accord de coalition avec la gauche radicale, Podemos.
« Je suis très déçu de constater la persistance du blocage parlementaire« , a-t-il déclaré devant les députés avant le début du vote de confiance, déplorant qu’un accord avec la gauche radicale de Podemos pour former le premier gouvernement de coalition d’Espagne depuis la guerre civile (1936-1939) n’ait « pas été possible ».
Il s’est ensuite lancé dans une dure série de reproches envers Podemos et son chef Pablo Iglesias, qu’il a accusé d’avoir précipité l’échec des négociations.
Il leur a reproché d’avoir insisté sur les portefeuilles et pas sur le programme, affirmant qu’ils « voulaient entrer au gouvernement pour le contrôler ».
« Vous ne comprenez toujours pas, M. Iglesias, qu’il faut un gouvernement cohérent et en cohésion. Pas deux gouvernements en un », a-t-il dit.
Vainqueur des législatives d’avril dernier avec seulement 123 sièges sur 350, le chef du gouvernement sortant avait absolument besoin d’alliances pour rester au pouvoir.
La chambre lui a refusé la confiance au premier tour mardi où il avait besoin d’une majorité absolue. Pour être investi, il lui suffisait cette fois-ci de recueillir plus de oui que de non au parlement.
Pedro Sanchez a maintenant jusqu’au 23 septembre pour retenter sa chance, faute de quoi les Espagnols devraient retourner aux urnes en novembre, pour les quatrièmes législatives en quatre ans.
La vice-présidente du gouvernement Carmen Calvo a cependant laissé planer le doute, affirmant qu’après le vote de jeudi, Pedro Sanchez ne serait plus candidat à former un gouvernement. Juan Ricardo