Burkina Faso : La traduction de la constitution en la langue ou une politique de revalorisation des langues du pays.
Le Burkina Faso franchit une nouvelle étape dans la démocratisation et l’accessibilité de ses institutions avec le lancement des travaux de pré-traduction de la Constitution consolidée, ainsi que des lois portant sur l’institution des Comités de veille et de développement, et la promotion immobilière.
Cette initiative, qui consiste à traduire les textes de loi en langues nationales telles que le mooré, le dioula, le fulfuldé et le gulmanceman, s’inscrit dans la vision du Président Ibrahim Traoré de revaloriser les langues locales et de rapprocher davantage le peuple des processus législatifs. En effet, l’une des critiques récurrentes à l’égard des institutions parlementaires est le manque d’accessibilité pour une grande partie de la population, souvent exclue en raison de la barrière linguistique. En traduisant les lois et en offrant une traduction simultanée des débats parlementaires, cette initiative ouvre la porte à une participation plus large et à une meilleure compréhension des citoyens quant aux décisions qui impactent leur vie quotidienne.
La revalorisation des langues nationales au sein des institutions n’est pas seulement un outil de communication, mais aussi un puissant levier d’inclusion sociale. Elle permet à chaque citoyen, quelle que soit sa langue maternelle, de s’approprier les lois qui régissent le pays et de participer activement à la vie démocratique. En rendant les débats parlementaires accessibles dans les principales langues parlées au Burkina Faso, le gouvernement répond à un besoin fondamental : celui de rendre la justice, l’égalité et la démocratie tangibles pour tous.
L’impact de cette initiative ne se limitera pas aux simples séances parlementaires. Elle aura des répercussions profondes sur la perception que les citoyens ont de leur parlement, renforçant ainsi la confiance en l’institution législative. De plus, elle pourra également servir de modèle à d’autres pays africains où la diversité linguistique est souvent un défi pour la gouvernance et la participation citoyenne.
Le lancement de ces travaux de pré-traduction est donc à saluer, car il ouvre une nouvelle ère où le Parlement burkinabè devient véritablement le reflet de la diversité culturelle et linguistique du pays. Grâce à cette initiative, chaque citoyen pourra mieux comprendre, apprécier et participer aux processus législatifs, consolidant ainsi la souveraineté du peuple Burkinabè.
Amen K.