RDC : L’indifférence des puissances occidentales face à la guerre au Nord-Kivu, un silence complice sur la scène internationale.

L’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC) a été le théâtre, ce samedi 5 octobre, d’une dénonciation vibrante du président de l’Assemblée, Vital Kamerhe, qui a exprimé son indignation face au silence des grandes puissances occidentales sur le conflit meurtrier dans l’Est de son pays. Alors que les discussions sur les crises mondiales, comme celles en Ukraine ou à Gaza, dominent les rencontres internationales, le sort tragique de l’Est de la RDC est à peine mentionné, malgré la gravité de la situation.

Kamerhe a fermement déploré cette inégalité dans l’attention accordée aux différents conflits mondiaux : « C’est injuste. Quand nous suivons des discours au niveau des grandes rencontres internationales, on parle de l’Ukraine, de Gaza, de tout le monde, sauf de la RDC. C’est scandaleux. » Ses propos soulignent une frustration croissante quant à la marginalisation du conflit congolais sur la scène diplomatique mondiale, malgré les atrocités et la crise humanitaire qui dévastent la région depuis des décennies.

Cette omission persistante a été illustrée lors du récent sommet de la Francophonie, où le président Félix Tshisekedi a décidé de boycotter les sessions à huis clos. En cause : l’absence, dans le discours d’ouverture d’Emmanuel Macron, de toute mention des souffrances du peuple congolais face aux agressions répétées de groupes armés, notamment soutenus par le Rwanda. Kinshasa y voit une minimisation des enjeux sécuritaires et territoriaux de la RDC, alors même que Macron a évoqué la souveraineté et l’intégrité des nations touchées par des conflits.

Ce silence des puissances occidentales est perçu comme une forme de complicité tacite. Il masque leur responsabilité historique dans la déstabilisation de l’Est de la RDC, où des groupes armés continuent de prospérer grâce à des soutiens étrangers et des intérêts économiques dissimulés. La communauté internationale se doit de sortir de cette indifférence hypocrite et de reconnaître l’ampleur du drame congolais, un conflit dont l’impact dépasse les frontières de l’Afrique et qui mérite une réponse immédiate et équitable.

Amen K.

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