Burkina Faso : La 5G en perspective avec l’affectation de nouvelles bandes de fréquences

Le Burkina Faso franchit une étape clé vers l’adoption de la 5G. Le gouvernement a décidé d’affecter la bande de fréquences 3600-3800 MHz au service mobile, selon un décret adopté en Conseil des ministres le 9 janvier. Cette mesure, inscrite dans le Plan national d’attribution des bandes de fréquences (PNAF) actualisé, ouvre la voie à des réseaux de nouvelle génération, selon l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).

Cette bande de fréquences, qui fait partie de la bande 3,5 GHz (3300 MHz à 4200 MHz), est privilégiée pour le déploiement de la 5G à l’échelle mondiale. Selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA), cette bande combine couverture et capacité tout en bénéficiant d’un écosystème en développement rapide. Elle permet également le lancement d’appareils plus abordables, renforçant ainsi son attractivité pour les opérateurs.

La 5G, réputée pour offrir des vitesses de transmission jusqu’à 100 fois supérieures à la 4G, réduit les latences et permet une connectivité en temps réel. Cette technologie pourrait transformer divers secteurs au Burkina Faso, de l’éducation à la santé, en passant par l’industrie et l’agriculture. Cependant, le pays n’a pour l’instant que identifié le spectre nécessaire, sans dévoiler de feuille de route spécifique pour son déploiement commercial.

Les prochaines étapes incluront la libération du spectre, la définition des conditions techniques et des restrictions, ainsi que la valorisation et l’attribution des licences aux opérateurs. Toutefois, le coût élevé du déploiement constitue un défi majeur. Selon une étude d’Ericsson, les investissements de base pour la 5G varient entre 3 et 8 milliards de dollars, avec des dépenses supplémentaires estimées à 20-35 % pour généraliser la couverture.

Actuellement, les réseaux 2G, 3G et 4G couvrent respectivement 92,6 %, 53,2 % et 36,6 % de la population burkinabè. Le déploiement de la 5G pourrait renforcer les ambitions de transformation numérique du gouvernement, mais nécessitera une planification minutieuse et des investissements massifs pour devenir une réalité.

Amen K.

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