Burkina Faso : Zoom sur le bilan et les perspectives de la gratuité des soins pour femmes enceintes et enfants de moins de cinq ans.

Tout récemment, l’Assemblée législative de Transition (ALT) du Burkina Faso a tenu une plénière à Ouagadougou, présidée par Ousmane Bougouma, pour présenter les résultats de deux missions d’information sur la politique de gratuité des soins pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes, ainsi que sur la mise en œuvre des recommandations de la Commission du genre, de la santé, de l’action sociale et humanitaire (CGSASH) adressées au gouvernement en 2023 et 2024.

La Commission des finances et du budget (COMFIB) a souligné que, bien que la politique de gratuité des soins ait amélioré l’accès aux services de santé et réduit la mortalité maternelle et infantile, des défis subsistent. Parmi ceux-ci figurent le remboursement tardif et partiel des frais aux formations sanitaires, entraînant des arriérés qui affectent leur fonctionnement. Au 31 décembre 2023, l’État devait environ 43 milliards FCFA aux formations sanitaires, soit plus du double de la dotation budgétaire de 21 milliards FCFA prévue pour 2025. Depuis 2016, plus de 221 milliards FCFA ont été budgétisés pour cette politique, avec un taux d’exécution de 90,49 %.

La CGSASH, dirigée par Marie Angèle Tiendrebeogo, a rapporté des avancées telles que la réouverture du centre de radiothérapie du CHU de Bogodogo et la mise en place de crèches dans certaines universités pour soutenir les étudiantes mères. Cependant, des insuffisances persistent, notamment dans la gestion des cantines scolaires et la prise en charge des victimes de violences basées sur le genre (VBG). La commission recommande la construction de centres intégrés pour les victimes de VBG et l’opérationnalisation des conseils d’écoles pour une meilleure gestion des cantines.

Le président de l’ALT, Ousmane Bougouma, a salué le travail des commissions et a assuré que les recommandations seront transmises au gouvernement pour mise en œuvre. Il a également souligné l’importance de poursuivre la digitalisation de la gestion de la politique de gratuité des soins pour améliorer l’efficacité et la transparence.

Amen K.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *