Cameroun : Tensions post-électorales, l’heure est à la responsabilité pour éviter la crise

La proclamation des résultats de l’élection présidentielle au Cameroun a ravivé les tensions politiques dans le pays. Le président sortant, Paul Biya a été réélu pour un huitième mandat avec 53,66 % des voix, selon les résultats officiels du Conseil constitutionnel. Son principal adversaire, Issa Tchiroma Bakary, conteste ces chiffres, affirmant avoir remporté le scrutin avec 54,8 % des suffrages d’après ses propres décomptes.

Dès l’annonce des résultats, l’opposant a dénoncé de graves irrégularités et appelé ses partisans à des manifestations pacifiques dans plusieurs villes, notamment à Garoua et Douala. Cependant, des incidents ont rapidement éclaté. Ces tensions font craindre une crise post-électorale dans un pays déjà marqué par des fragilités sociales et politiques.

Face à cette situation, le gouvernement, par la voix du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a condamné les incidents et mis en garde contre ce qu’il appelle un « plan de déstabilisation » orchestré pour semer la panique et discréditer les institutions.

Dans ce climat tendu, de nombreux observateurs appellent à la retenue et au dialogue. Les Camerounais, dans leur diversité, sont invités à privilégier la paix et la stabilité, plutôt que la confrontation. Les leaders politiques, qu’ils soient du pouvoir ou de l’opposition, portent une responsabilité historique : celle de préserver la cohésion nationale et d’éviter que la contestation électorale ne dégénère en affrontements.

Le Cameroun, fort de son expérience politique, doit tirer les leçons du passé pour construire un avenir démocratique apaisé. La paix et la justice doivent rester les seuls vainqueurs de cette élection, afin d’éviter une nouvelle page sombre dans l’histoire du pays.

Amen K.

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