Burkina Faso : Vaccination, prévention, soins, la stratégie intégrée pour lutter contre le paludisme.
Le paludisme demeure l’un des plus grands défis sanitaires du Burkina Faso. Chaque année, la maladie touche des millions de personnes et provoque plusieurs milliers de décès, particulièrement parmi les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. Conscient de l’ampleur de ce fléau, l’État burkinabè a multiplié ces dernières années les initiatives pour inverser la tendance et progresser vers l’éradication du paludisme.
Sous l’impulsion du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, le Burkina Faso s’est distingué comme l’un des premiers pays africains à introduire le nouveau vaccin antipaludique R21/Matrix-M, développé par l’Université d’Oxford et produit par le Serum Institute of India. Ce vaccin, administré à des milliers d’enfants dans plusieurs régions pilotes, complète les stratégies de prévention déjà en place. Son efficacité, estimée à plus de 75 %, offre un nouvel espoir dans la lutte contre une maladie responsable d’environ 40 % des consultations médicales et de 60 % des hospitalisations pédiatriques.
Parallèlement, l’État poursuit la distribution gratuite de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action, notamment lors des campagnes nationales et dans les formations sanitaires. Ces opérations de masse, soutenues par les partenaires techniques et financiers, permettent de protéger chaque année des millions de foyers.
Les actions de prévention communautaire ont également été renforcées. Des agents de santé communautaires formés sillonnent les villages pour sensibiliser les populations, diagnostiquer rapidement les cas suspects et assurer un traitement précoce. Ce maillage territorial contribue à rapprocher les soins des populations rurales souvent éloignées des centres médicaux.
Sur le plan curatif, le gouvernement a maintenu la gratuité des soins du paludisme simple et grave pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. Des efforts notables sont aussi réalisés dans le suivi épidémiologique, la disponibilité des médicaments antipaludiques et la prise en charge hospitalière.
Grâce à cette combinaison d’actions vaccination, prévention, traitement et sensibilisation le Burkina Faso enregistre une réduction progressive de la mortalité liée au paludisme, même si la vigilance reste de mise face à une maladie encore endémique. En plaçant la lutte contre le paludisme au cœur de sa politique de santé publique, le gouvernement burkinabè confirme sa détermination à protéger les générations futures et à faire reculer durablement ce fléau qui entrave le développement du pays.
Amen K.
