AES : Bientôt la création d’une banque d’investissement.
À l’occasion du premier anniversaire de la signature de la Charte fondatrice de l’Alliance des États du Sahel (AES), le président en exercice, le Colonel Assimi Goïta, a annoncé cette initiative majeure : la création d’une banque d’investissement et la mise en place d’un fonds de stabilisation. Ce projet illustre la volonté des pays membres – le Burkina Faso, le Mali et le Niger – de franchir un cap décisif dans leur quête de stabilité et de développement économique.
La création d’une banque d’investissement au sein de l’AES est une initiative prometteuse qui pourrait transformer la dynamique économique de cette région du Sahel. En effet, en permettant le financement de projets structurants dans des secteurs clés comme l’infrastructure, l’agriculture, l’énergie ou encore les nouvelles technologies, cette banque représente un levier de croissance crucial. Elle offrira aux investisseurs locaux et internationaux une plateforme dédiée pour accompagner les ambitions de développement des États membres. Cela pourrait également renforcer la confiance des opérateurs économiques tout en offrant un cadre propice à l’émergence d’entrepreneurs et à la croissance des PME.
La mise en place d’un fonds de stabilisation est tout aussi stratégique. Dans un contexte où l’insécurité et les chocs économiques représentent des menaces constantes, ce fonds vise à amortir les conséquences des crises sécuritaires ou climatiques. Il offrira une protection financière aux États membres de l’AES en cas de perturbations majeures, assurant une résilience économique qui permettra à ces pays de continuer à financer leurs projets de développement malgré les incertitudes. Le fonds pourra également servir à soutenir les secteurs les plus vulnérables, en particulier les zones frontalières qui sont souvent les plus touchées par l’instabilité.
Ces deux initiatives témoignent de l’engagement de l’AES à favoriser un développement économique harmonieux et durable. Elles marquent un tournant dans la gestion des défis socio-économiques qui affectent la région, en apportant des solutions concrètes pour stimuler la croissance et renforcer la cohésion régionale.
En outre, cette nouvelle orientation économique de l’AES pourrait attirer davantage d’investissements, tant internes qu’externes, et contribuer à la transformation structurelle de la région. La mutualisation des ressources financières et la coordination des politiques économiques entre les pays membres renforceront la capacité de ces États à répondre aux besoins de leurs populations, tout en leur offrant une plus grande indépendance économique.
Amen K.