Burkina Faso : 2 807 milliards FCFA pour réaliser les actions prioritaires de la Transition

Le Comité technique chargé de l’élaboration du projet de chronogramme actualisé de la transition, a rendu la semaine dernière les résultats de ses travaux au Premier ministre.  Il s’agit d’une équipe pluridisciplinaire, composée des acteurs gouvernementaux, à travers des représentants des ministères, des représentants de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et aussi des représentants des composantes des partis politiques, qui a été mandaté depuis septembre dernier pour travailler sur le budget que nécessite les priorités de la transition. Selon le document remis à M. Apollinaire Kyélem de Tambèla, la mise en œuvre des actions de ce chronogramme doit mobiliser plus de 2 807 milliards de FCFA.

« Nous avons entamé nos travaux depuis septembre 2022 et avec les événements du 30 septembre 2022, les travaux avaient été suspendus. Les nouvelles autorités nous ont donné l’accord de poursuivre ces travaux, à partir de janvier 2023, ce qui nous a permis de parachever ce que nous avons commencé et c’est ce qui nous a amené ce soir à avoir un document final que nous avons restitué au Premier ministre », a relevé Aguiratou Tou/Nana, présidente du Comité technique.

En rappel, la Transition au Burkina Faso, telle que convenu avec la CEDEAO, a une durée de 24 mois, à compter du 1er juillet 2022. Et, selon le comité, pour la mise en œuvre des actions prioritaires du chronogramme de la transition, un montant de plus de 2 807 milliards F CFA est nécessaire. La part des ressources propres du budget de l’Etat est de 61,15% du coût global, soit plus de 1 716 milliards de F CFA et le besoin de financement est estimé à 1 090 milliards F CFA, soit 38,85 % du coût global.

Ledit comité a élaboré  ce document à l’issue d’une consultation des forces vives de la nation, notamment les partis politiques, des acteurs économiques, religieux et coutumiers, les organisations de la société civile, le Conseil Constitutionnel, le Conseil Supérieur de la Communication, l‘Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption.

« Les résultats de ces travaux sont issus des consultations que nous avons eues avec les forces vives de la nation, les différentes composantes, et sur la base de ces propositions nous avons fait des analyses et proposer un chronogramme avec les options qui tiennent compte aussi des indicateurs que le compromis dynamique a retracés et les indicateurs de suivi », a souligné la présidente du Comité technique.

Ces indicateurs de suivi proposés par le Comité technique sont entre autres, le taux de reconquête et de consolidation du territoire national, le taux de réinstallation des PDI et le taux de présence des services de l’Etat sur le territoire.

A la suite de la restitution de la feuille de route, le comité a eu des échanges avec le chef du gouvernement, notamment, sur les réformes de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le financement des élections qui s’élève à plus de 60 milliards de F CFA, la question de l’adoption de la nouvelle Constitution.

Quant au financement des élections, le Premier ministre a demandé qu’il soit endogène. « Nous devons assurer une bonne partie du budget avant de tendre la main à l’extérieur. Car, on ne peut pas prétendre être souverain et vouloir que d’autres personnes financent nos élections », a expliqué Me Apollinaire Kyélem de Tambèla.

 

Nelly

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