Burkina Faso / AES : Lancement imminent d’une radio pro-sahélienne pour une information souveraine.
Le ministère burkinabè en charge de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme a tenu, ce mardi 22 avril 2025 à Ouagadougou, un atelier dédié à la validation du projet de création de la radio de l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette initiative s’inscrit dans la volonté des pays membres, Burkina Faso, Mali et Niger, de mutualiser leurs moyens d’information et de communication au sein de l’espace AES.
Pendant 48 heures, des experts des trois nations ont planché sur l’élaboration d’une feuille de route précise pour concrétiser ce média commun. Christian Sy Ouattara, représentant du ministre de la Communication, a souligné l’importance symbolique et stratégique de cette démarche, engagée il y a plusieurs mois par un groupe de travail burkinabè. « Cette radio incarne notre engagement à renforcer notre souveraineté médiatique face aux récits externes dominants », a-t-il affirmé.
L’objectif de cette future radio est double : offrir une information de qualité, adaptée aux réalités locales, et outiller les populations pour une meilleure compréhension des enjeux régionaux. « Il s’agit de permettre à chaque citoyen, urbain ou rural, d’accéder à une source fiable, tout en favorisant leur implication active dans le développement de l’AES », a expliqué M. Ouattara.
Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et politiques, ce média ambitionne de devenir un instrument de sensibilisation et d’éducation, tout en célébrant la diversité culturelle et linguistique de la région. « Cette radio sera le reflet de nos identités partagées, un espace où toutes les voix pourront s’exprimer. Elle contribuera à consolider notre unité et à promouvoir la paix sociale », a-t-il ajouté.
La création de cette radio répond ainsi à un besoin urgent de reconfiguration du paysage médiatique sahélien, en proposant une alternative endogène aux contenus étrangers. Véritable levier de cohésion, elle vise à renforcer l’identité collective des peuples de l’AES tout en consolidant leur autonomie informationnelle.
Cet atelier marque une étape décisive vers la concrétisation d’un projet qui pourrait redéfinir la circulation de l’information dans la région, en plaçant les priorités locales au cœur du discours médiatique.
Amen K.
