Burkina-Faso: Création des VDP, un an déjà. Projecteur sur le centre de formation des supplétifs de l’armée
Misant sur un effectif conséquent pour mieux combattre l’ennemi, le Capitaine Ibrahim Traoré a lancé quelques semaines après sa prise du pouvoir le recrutement des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP). Pour l’amour et la défense de leur chère patrie, hommes, femmes, diplômés ou non, coiffeurs, anciens militaires, étudiants, bref des citoyens de toute catégorie sociale, ont laissé leur activité habituelle, pour se consacrer à la lutte contre le terrorisme. Mais leur détermination leur vaut des diffamations et accusations de toute sorte, de la part des individus qui ont du mal à digérer l’engagement sans faille du MPSR, à éradiquer totalement le terrorisme, et faire revenir la paix et la sécurité au Burkina Faso.
Alors qu’ils font objet de critiques depuis leur recrutement pour suppléer à l’armée, le Centre national de formation des VDP a bien voulu ouvrir ses portes à certains de nos confrères qui ont souhaité s’enquérir de l’encadrement prodigués par la Brigade des VDP. Un dossier reportage qui vient éclairer la lanterne de l’opinion publique sur la formation que reçoivent ces supplétifs de l’armée.
Le centre de formation est un passage obligé pour obtenir le statut de VDP. Depuis novembre 2022, trois vagues de 5000 volontaires chacune sont passés dans ces centres de formation.
Engagé pour une durée de un an renouvelable, ces volontaires reçoivent une formation initiale de 3 mois basée sur deux modules, la formation initiale militaire et les droits humains. Cette dernière module est intégrée dans la formation, revêt d’un caractère très important. « Les droits humains sont obligatoires et occupent 50% des programmes », a insisté le Col Major Kassoum Coulibaly, chef d’Etat major général des armées.
Le recrutement des VDP, n’est pas une machination, pour créer des conflits interethniques, a-t-il insisté.
Pour ce faire, les autorités sécuritaires sont en étroite collaboration avec les organismes internationaux de promotion des droits humains, dont ils reçoivent régulièrement des appuis, pour amener les VDP à mieux s’approprier les règles de la guerre. Plus d’une centaine de formateurs reçoivent eux-mêmes des formations sur les droits de l’homme et le droit international humanitaire, ave à l’appui l’élaboration d’un manuel des VDP, a affirmé Zeinab Hamza Diaby, représentante résidente du Bureau pays du Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
A la fin de la formation, la Brigade s’entoure des garde-fous, s’assurer de la maîtrise parfaite du respect rigoureux des droits humains, de la moralité et du tempérament des volontaires , avant de recevoir les attributs d’un militaire.
Malgré cet encadrement de qualité, les VDP n’évoluent pas seul sur le terrain de combat. Ils sont toujours incorporés dans un bataillon de marche, soulignent les autorités sécuritaires.
Aussi, les responsables sécuritaires veillent au grain sur le respect scrupuleux des droits humains sur le terrain. Conscients que toute violation des termes des textes juridiques, est punie: les mises à pied, les révocations et même les peines d’emprisonnement sont entre autres les sanctions prononcées à l’encontre des supplétifs qui s’arrogent le droit d’utiliser les moyens mis à leur disposition par l’Etat à des fins personnels tels les règlements de compte ou l’intimidation.
Reconnaissant le rôle majeur qu’ils jouent dans le guerre contre les violences terroristes, les VDP reçoivent un soutien indéfectible de la population, qui le lui témoigne à chaque occasion.
Luc FOUROU