Burkina Faso : Installation à la tête de l’Institut des Peuples Noirs Farafina, un nouvel organe au service de l’histoire et de la renaissance africaine.

Le Ministre Secrétaire général de la Présidence du Faso, Dr Zakaria SORÉ, représentant le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, a officiellement installé, ce vendredi, Dr Apollinaire Joachimson KYELEM de Tambèla dans ses fonctions de président de l’Institut des Peuples Noirs Farafina (IPN-Farafina). Cette cérémonie marque une étape concrète dans la renaissance de cette institution symbolique.

Nommé par décret le 13 août 2025, le Dr Apollin aire Joachimson KYELEM de Tambèla, ancien Premier ministre et figure politique respectée, prend ainsi les rênes de l’IPN-Farafina, qui a été recréé le 14 mai dernier. Son installation revêt une signification particulière, reliant le passé révolutionnaire du Burkina Faso à son présent.

Dans son allocution, le Ministre Zakaria SORÉ a en effet établi un lien historique fort. Il a rappelé que l’Institut des Peuples Noirs avait été initialement créé sous la Révolution d’août 1983, portée par le Capitaine Thomas SANKARA. Sa refondation aujourd’hui s’inscrit, selon ses termes, dans le contexte de la « Révolution » en cours sous le leadership du Capitaine Ibrahim TRAORÉ. Le Ministre a ainsi invité solennellement le nouveau président de l’IPN à « porter l’espoir du Capitaine Thomas SANKARA et la vision du Président du Faso », assignant à l’institut une mission de continuité idéologique et de rayonnement panafricain.

Après son installation, le Dr Apollinaire Joachimson KYELEM de Tambèla a exprimé sa gratitude au Président TRAORÉ pour la confiance placée en sa personne. Il a ensuite défini la portée ambitieuse et universelle de l’institut qu’il dirige désormais : « L’Institut des Peuples Noirs Farafina concerne les Peuples Noirs, au-delà, l’humanité entière ».

Le nouveau président a détaillé la mission fondamentale qu’il compte impulser. Pour lui, une des tâches primordiales de l’IPN-Farafina consistera à « enseigner aux peuples noirs leur histoire afin de se projeter dans le futur ». Il a présenté l’institut comme un espace de réflexion et de synthèse collective : « L’Institut des Peuples Noirs Farafina sera un laboratoire qui va recueillir les avis des uns et des autres pour que nous puissions reconstruire notre histoire ». Cette approche vise à forger une conscience historique libérée des récits imposés, pour fonder une renaissance culturelle et intellectuelle autonome.

La mise en place de cet organe, confiée à une personnalité d’expérience, apparaît ainsi comme une pierre angulaire dans la politique de souveraineté culturelle et de réaffirmation identitaire prônée par les autorités Burkinabè. L’IPN-Farafina est appelé à devenir un centre de production et de diffusion du savoir, au service d’une réappropriation de la narration historique par les peuples noirs eux-mêmes.

Amen K.

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