Burkina-Faso: Interpellation du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana pour tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat

A peine libéré, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana retourne en détention. Et pour cause, son récidivisme à déstabiliser les institutions de l’Etat. Selon un communiqué du parquet militaire en date du 28 décembre 2022, une enquête a été diligentée suite aux allégations de tentative de d’atteinte à la sureté de l’Etat qui ont défrayé la chronique début décembre. Les investigations ont permis de mettre des noms sur les instigateurs de ce complot.

Ainsi, il en ressort que le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana serait le cerveau de cette entreprise machiavélique – bien qu’étant en détention à la Maison d’Arrêt et de Correction des Armées, car condamné en début d’année 2022 pour des faits similaires.

La tentative de coup d’état était planifiée de connivence avec des civils et des militaires dont l’adjudant chef Neboa Charles et le Sergent Traoré Adama, d’après toujours le communiqué. Le complot a été déjoué grâce à un dénonciateur faisant partie du groupe, certainement conscient que le Président Traoré est l’homme de la situation actuelle et qu’il fait des pieds et des mains pour un retour de la paix et de la stabilité dans le pays.

Il convient de préciser que l’interpellation du lieutenant-colonel a été heurté à la résistance des jeunes gens se réclamant ses partisans. Il est pour l’instant en garde-à-vue au Tribunal militaire à la gendarmerie de Paspanga à Ouagadougou à l’issue d’une audition de plusieurs heures au Tribunal militaire.

Le Lieutenant-Colonel Emmanuel Zoungrana a avait été arrêté en janvier 2022 pour tentative de coup d’État contre le pouvoir de Roch Kaboré, a été libéré courant février mais immédiatement renvoyé le même jour 2 février aussitôt en prison. Il est accusé pour ce second mandat de dépôt, entre autres, de complot contre la sûreté de l’État, de blanchiment de capitaux, de faux et usage de faux et, enfin, d’enrichissement illicite.

Un chef d’accusation pour lequel, le chef de l’unité « Mamba vert » a passé 11 mois à la MACA, avant de bénéficier d’une liberté provisoire assortie d´un contrôle judiciaire, accordée par la Chambre de contrôle du Tribunal Militaire, le 15 décembre dernier.

D’aucuns pensent que ce deuxième complot du lieutenant-colonel contre les institutions du pays est une preuve que cet officier est un assoiffé du pouvoir, et ne se lasse de mijoter des plans pour accéder vaille que vaille au fauteuil présidentiel, au moment où le pays n’a pas besoin d’une situation pareille. Bon nombre d’observateurs se demandent comment un individu impliqué dans plusieurs crimes financiers compte gouverner un pays qui se démêle pour prospérer sur le plan économique? Vivement, qu’un mandat d’arrêt soit lancé contre les autres complices de cette entreprise crapuleuse qui veulent une fois encore mettre le pays en mal.

Quant aux rumeurs sur le détournement de fonds des Volontaires pour la défense de la patrie, le parquet militaire rassure que les enquêtes sont en cours pour que la lumière soit faite sur le dossier dans les meilleurs délais.

 

Marie-Josée

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