Burkina Faso : Les médias occidentaux à la fois méprisants et irresponsables, le CSC suspend toute synchronisation jusqu’à nouvel ordre.

Le traitement médiatique occidental des questions liées au terrorisme en Afrique, et particulièrement au Sahel, suscite de vive l’indignation. Un exemple frappant est la récente décision du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) du Burkina Faso d’interdire les programmes de la Voix de l’Amérique (VOA) pour trois mois. Cette mesure fait suite à la diffusion d’une émission, où un intervenant a qualifié d’« attaque courageuse » l’acte terroriste meurtrier perpétré à Bamako le 17 septembre 2024, pour saper ainsi le moral des Forces armées burkinabè et maliennes.

Le mépris latent de certains médias occidentaux pour les efforts colossaux fournis par les forces de défense dans la lutte contre le terrorisme est troublant. L’attaque de Barsalogho du 23 août 2024, par exemple, a été utilisée par VOA comme prétexte pour dénigrer les autorités de la Transition burkinabè, avançant des chiffres non vérifiés et des affirmations sans fondement solide. Une telle démarche, loin d’informer objectivement, nuit gravement à la perception des efforts sécuritaires sur le terrain et à la détermination des populations et des combattants.

Cette attitude dénote un manque flagrant de respect pour les vies sacrifiées au front et les actions menées pour protéger la souveraineté nationale. En dépeignant les situations sécuritaires de manière aussi partiale, ces médias contribuent à alimenter une image négative de la gestion du conflit par les autorités locales, sans pour autant prendre en compte les contextes complexes et les ressources limitées dont disposent ces pays pour affronter cette guerre asymétrique.

Face à ces dérives médiatiques, la décision du CSC de suspendre les programmes de la VOA au Burkina Faso et d’interdire toute synchronisation avec des médias internationaux jusqu’à nouvel ordre est salutaire. Elle montre que le Burkina Faso n’acceptera pas que des entités étrangères déforment la réalité et sèment la désinformation. En prenant ses responsabilités, le CSC protège non seulement les efforts de défense du pays, mais aussi la cohésion nationale indispensable pour faire face à cette menace existentielle.

Il est temps que les médias internationaux adoptent une approche plus responsable et respectueuse dans leur traitement des crises en Afrique, au lieu d’affaiblir la détermination de ceux qui se battent au quotidien pour la survie de leurs nations.

Amen K.

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