Burkina Faso : Les Nations Unies et l’art de ne pas nommer les bourreaux du Sahel, trouvant une excuse au terrorisme dans le jargon diplomatique.

La situation sécuritaire au Sahel est une tragédie quotidienne. Pourtant, les Nations Unies semblent plus préoccupées par des terminologies complaisantes que par la réalité sanglante vécue par les populations. Au Burkina Faso, où les terroristes massacrent femmes, enfants et paysans, certaines agences onusiennes persistent à employer des euphémismes comme « groupes armés non étatiques », comme s’il s’agissait de simples rebelles plutôt que de criminels sanguinaires et le terrorisme.
Cette terminologie, floue et non reconnue en droit international, participe d’une banalisation inacceptable. Pire encore, les VDP (Volontaires pour la Défense de la Patrie), ces héros en armes qui défendent leurs villages au péril de leur vie, sont parfois qualifiés de « milices », un terme chargé de connotations négatives. Une insulte à leur sacrifice.
Pourquoi cette minimisation ? Est-ce ignorance, complaisance, ou alignement sur des agendas géopolitiques occultes ? En refusant de nommer clairement l’ennemi, les Nations Unies donnent l’impression de chercher des excuses à ces barbares. Le Burkina Faso, comme le Mali et le Niger, est en guerre contre une menace existentielle. Or, au lieu d’un soutien franc, on observe des discours ambivalents qui fragilisent la lutte anti-terroriste.
Si les Nations Unies veulent garder leur crédibilité, elles doivent cesser ce double langage. Les mots ont un poids : appeler un terroriste « terroriste » n’est pas une option, c’est un devoir. Le Sahel n’a pas besoin de diplomatie hypocrite, mais d’une reconnaissance sans équivoque de la barbarie qu’il affronte. À défaut, l’ONU risque de devenir complice, par son silence, de l’effusion de sang qui ensanglante la région.
Le Burkina Faso mérite mieux. Le Sahel mérite mieux. L’heure n’est plus aux nuances, mais à la vérité.
Amen K.