Burkina Faso : Mobilisation des Acteurs de Santé pour Zéro Décès Maternel et Périnatal.
Les principaux acteurs de la santé au Burkina Faso, notamment les gouverneurs de région, les directeurs régionaux et les directeurs généraux des hôpitaux, se sont réunis ce jeudi 30 janvier 2025 à Ouagadougou. Cette rencontre vise à renforcer la surveillance des décès maternels et périnatals et à mettre en place une riposte efficace face à ce fléau persistant, malgré les mesures en vigueur depuis 2012.
Malgré des initiatives telles que la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, les chiffres restent alarmants. En effet, le nombre de décès maternels est passé de 905 en 2023 à 926 en 2024, un constat préoccupant qui pousse le ministère de la Santé à intensifier ses efforts. Selon le ministre de la Santé, Dr Robert Lucien Jean Claude Kargougou, chaque décès est un drame évitable, et il est impératif de renforcer la surveillance et la coordination des actions.
L’atelier en cours vise donc à définir des stratégies pour remédier aux principales causes de ces décès. Parmi les facteurs identifiés figurent le retard dans la consultation des patientes, les difficultés de transport vers les structures sanitaires et les insuffisances dans la prise en charge médicale.
Dr Adama Ouattara, chargé de mission au ministère, a précisé que de nombreux décès sont dus à des complications telles que les hémorragies, les infections et l’hypertension sévère. En 2024, environ 300 femmes ont succombé à des saignements non maîtrisés, tandis que la prématurité constitue une cause majeure de décès néonatals.
Le bilan du ministère de la Santé révèle une augmentation des décès néonatals précoces, passant de 7 643 en 2023 à environ 8 285 en 2024. De même, les mort-nés sont passés de 5 458 en 2023 à 5 907 en 2024. Ces chiffres illustrent l’urgence d’une action concertée pour réduire la mortalité maternelle et néonatale au Burkina Faso.
