Burkina Faso : Réformes minières, un levier pour un développement durable
Le 20 novembre 2024, le gouvernement burkinabè a adopté un décret portant sur les procédures d’attribution et les modalités de gestion des titres miniers. Ce texte, qui découle de la loi n°16-2024/ALT adoptée par l’Assemblée législative de Transition le 18 juillet 2024, vise à faire du secteur minier un véritable moteur de développement économique et social durable.
L’État burkinabè s’est fixé des objectifs ambitieux à travers ces réformes. Le premier est d’optimiser les retombées économiques de l’exploitation minière pour les populations locales et pour le pays. Cela inclut une meilleure répartition des revenus miniers et une contribution accrue au budget national pour financer des projets structurants.
Le deuxième objectif est de garantir une gestion plus transparente et responsable des ressources minières. En adoptant ce décret, l’État entend renforcer la réglementation pour mieux contrôler l’attribution et l’exploitation des titres miniers, tout en luttant contre les abus et les monopoles.
Enfin, l’amélioration de la connaissance géologique et minière constitue une priorité pour mieux valoriser les ressources disponibles. À cet effet, le rôle du Bureau des mines et de la géologie (BUMIGEB) est renforcé, notamment pour des études scientifiques et techniques.
Les innovations introduites par ce décret traduisent la volonté de rendre le secteur plus inclusif et efficace. Parmi elles, la catégorisation des substances minérales, pour une gestion spécifique et adaptée à leur nature ; la réduction de la superficie maximale du permis de recherche, désormais limitée à 150 km², pour une meilleure régulation des explorations ; l’augmentation de la superficie des permis semi-mécanisés à 150 km², afin de favoriser les petites et moyennes entreprises locales et la limitation à sept (07) permis de recherche par bénéficiaire, pour éviter la concentration des ressources entre les mains de quelques acteurs.
Ce décret d’application assure une meilleure gestion des titres miniers et confirme l’engagement du Burkina Faso à exploiter durablement ses ressources naturelles. En mettant l’accent sur la transparence et l’équité, ces réformes visent à transformer le secteur minier en un levier économique au service des populations, tout en garantissant la préservation de l’environnement et des intérêts des générations futures.
Amen K.
