Burkina Faso : Un Budget en Hausse pour Soutenir le Secteur Agricole en 2025

Le Burkina Faso, où le secteur agricole représente environ 16 % du PIB et emploie près de 75 % de la population active, entend renforcer son soutien à l’agriculture en 2025. Le gouvernement prévoit d’allouer 202,3 milliards de francs CFA (320,8 millions $) au développement rural, selon la loi de finances adoptée pour l’année. Ce secteur englobe l’agriculture, les ressources animales et halieutiques, l’environnement, ainsi que l’eau et l’assainissement.

Le ministère de l’Économie et des Finances a précisé, dans un communiqué publié le 23 décembre 2024, que cette enveloppe représente une hausse de 5 % par rapport à l’année précédente, soit une augmentation de 9,8 milliards de francs CFA (15,5 millions $). Ce renforcement budgétaire vise à relever les nombreux défis auxquels le secteur agricole est confronté, notamment les aléas climatiques, tout en soutenant une amélioration continue de la production.

Les prévisions pour la campagne agricole 2024/2025 sont encourageantes : le ministère de l’Agriculture estime une croissance de 18 % des récoltes céréalières, atteignant plus de 6 millions de tonnes. Cette progression, soutenue par des investissements accrus, pourrait améliorer la sécurité alimentaire et les conditions de vie des populations rurales.

Cependant, le budget alloué au développement rural représente seulement 5,6 % des ressources nationales, soit 202,3 milliards sur un total de 3 612 milliards de francs CFA (5,7 milliards $) prévu pour 2025. Ce ratio reste bien en deçà des engagements pris par les pays africains dans le cadre de la Déclaration de Malabo, issue des résolutions du Sommet de Maputo en 2003. Celle-ci recommande d’allouer au moins 10 % des budgets nationaux au secteur agricole pour stimuler un développement durable.

Malgré cette insuffisance relative, l’augmentation du budget constitue une avancée notable et traduit une volonté politique de soutenir un secteur clé pour l’économie nationale. Toutefois, des efforts supplémentaires seront nécessaires pour atteindre les objectifs continentaux et transformer durablement le secteur agricole au Burkina Faso.

Amen K.

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