Burkina Faso : Un commissariat mobile pour rapprocher la sécurité des citoyens

Dans le quartier de Nagrin, à Ouagadougou, un camion pas comme les autres suscite désormais la curiosité. Il ne transporte ni marchandises ni voyageurs, mais une promesse, celle d’une sécurité plus proche et accessible. Lancé le 2 septembre 2025, le premier commissariat de police mobile du Burkina Faso marque une avancée majeure dans la volonté de rapprocher l’administration sécuritaire des citoyens.

Le principe est simple mais révolutionnaire. Il consiste à déplacer la police là où elle est attendue. Dans une capitale en pleine expansion démographique, où certaines zones se sentent encore éloignées des services publics, ce commissariat itinérant vient combler un vide. Il ne s’agit pas seulement de présence sécuritaire, mais aussi d’un ensemble de services pratiques qui facilitent la vie des habitants.

Concrètement, le commissariat mobile permet d’assurer des prestations administratives telles que l’établissement de cartes nationales d’identité (CNIB) ou la légalisation de documents, directement au cœur des quartiers. En plus de ces services, il garantit une vigilance accrue face aux petits délits, renforce le sentiment de sécurité et instaure un lien direct entre la police et la population.

Ce dispositif incarne une transformation profonde dans la manière de concevoir la sécurité. La police ne se limite plus à attendre les citoyens dans ses locaux, elle va désormais vers eux. Cette mobilité constitue une réponse pragmatique aux défis sécuritaires et aux attentes d’une société qui aspire à plus de proximité et de réactivité.

Pour les Burkinabè, les bénéfices se mesurent au quotidien à travers des actions comme la réduction des déplacements pour accéder aux services de police, délais plus courts dans le traitement des démarches administratives, et surtout, un environnement plus sûr grâce à une présence visible et proactive des forces de l’ordre.

Si le projet n’en est qu’à ses débuts, il porte déjà une promesse forte de bâtir une sécurité partagée, où l’État et les citoyens coopèrent pour faire des quartiers des espaces de vie paisibles. Son extension à d’autres localités apparaît comme une nécessité pour répondre efficacement aux enjeux nationaux. Avec ce commissariat mobile, la sécurité cesse d’être une abstraction pour devenir une réalité tangible, directement au service des Burkinabè.

Amen K.

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