Centrafrique: Faustin Archange Touadéra, une référence en matière d’éducation

Etre Président de la République n’est pas une profession et n’exclut pas l’exercice d’autre activité: c’est ce que démontre le Président de la République Centrafricaine. Depuis son accession à la magistrature suprême, Faustin Archange Touadéra allie à merveille la fonction de servir le peuple et sa vocation de former la jeunesse.

Le système éducatif centrafricain connaît pas mal de difficultés, dont le manque de personnel enseignant. Pour cela le Chef de l’Etat n’a cessé d’encourager les étudiants centrafricains à continuer leurs études dans l’enseignement supérieur en vue de combler ce déficit criard. Pour donner le bel exemple, il continue lui-même de dispenser les cours à l’université de Bangui, en enseignant les mathématiques. Transmettant par la même occasion ses connaissances à la jeunesse Centrafricaine. Interviewé par la BBC à ce propos, Faustin Archange Touadéra a expliqué : « L’éducation est une priorité du gouvernement. Dans notre université, nous avons des problèmes d’enseignants. Si je peux continuer à dispenser des cours, ça va aider ces jeunes centrafricains pour leurs formations. Je suis un enseignant de carrière, donc je suis très intéressé par la formation des cadres centrafricains et je continue à dispenser mes enseignements au profit de ces jeunes gens ».

Faustin Touadéra est enseignant de mathématiques depuis 1987. Une discipline à laquelle il n’a cessé de témoigner son amour et il y consacre ses jours de repos. Selon lui, la charge de chef d’État et l’enseignement se concilient bien. « Ça ne me gêne pas. Bien au contraire, ça se complète parce qu’avec mes étudiants ça me permet d’avoir aussi le feedback des actions que nous faisons », a-t-il indiqué.

Cet amour pour l’enseignant et cette volonté d’apporter sa pierre à la construction d’une nation de jeunes instruits suscite l’admiration de ses étudiants qui voient en lui un modèle à suivre.

Pour réaffirmer cette priorité que l’Etat accorde à l’Enseignement, le professeur  n’a ménagé aucun effort pour entreprendre des réformes dans le domaine de l’éducation en Centrafrique. Des travaux réalisés avec son gouvernement ont abouti à la mise en application de l’article 24 de la constitution de 2016, qui a donné à la langue nationale du pays « le Sango » un statut de langue officielle au côté du français. Ainsi, l’année scolaire 2021-2022 a été une année scolaire toute particulière, avec l’introduction du Sango, dans l’enseignement dès le primaire sur toute l’étendue du territoire.

Une décision qui selon le gouvernement, «va permettre aux enfants de mieux assimiler les cours», est une mise à profit de cette langue véhiculaire de la Centrafrique qui permet à tous ses fils de converser et se comprendre facilement. La valorisation de la langue d’origine est un facteur déterminant dans le développement éducatif des pays qui l’ont vite comprise et adoptée.

Pour faciliter l’apprentissage aux enfants, des travaux ont été faites en amont pour que l’Institut national de recherches et d’animation pédagogique (INRAP) produise des matériels didactiques.

« Cette réforme est appuyée par l’INRAP, cheville ouvrière, en matière de réflexion, conception et publication de nos ouvrages pédagogiques. C’est cela qui peut favoriser la réussite de cette réforme là. C’est inutile de faire comprendre à un enfant sans toucher le substrat –linguistique parce que c’est sur cette base-là que l’enfant réfléchit d’abord avant de s’exprimer dans une langue étrangère », a relevé à cet effet Aboubakar Moukadas Noure, ministre de l’éducation nationale.

Mawussé

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