Centrafrique: Le Président a fait rentrer le pays dans le concert des Etats abolitionnistes de la peine de mort

S’il y a une avancée notable enregistrée en matière de justice en République Centrafricaine au cours de cette année 2022 et qui réjouit les défenseurs et acteurs des droits de l’homme, c’est bien l’abolition de la peine de mort qui a été l’objet de travaux intenses accomplis par le pouvoir législatif centrafricain.

La Centrafrique sous la gouvernance  de Faustin Archange Touadéra n’a cessé d’impressionner la communauté internationale sur plusieurs plans dont celui des droits de l’homme. Le Président dès l’entame de son premier quinquennat a pris son bâton de pèlerin pour œuvrer en sorte que la Centrafrique soit inscrite sur la liste des grands Etats de droit.

Certes la dernière exécution de la peine de mort dans le pays remonte à 1981. Mais il est nécessaire que le code pénal soit rédigé de façon à ce que le meurtre commis sur les condamnés soit banni. Les autorités centrafricaines se sont alors engagées pour l’aboutissement des travaux intenses de plaidoyer porté depuis des années par la société civile menée par l’ACAT RCA pour abolir la peine capitale.

Le Président Faustin-Archange Touadéra s’était notamment distingué par un engagement fort pris à l’occasion du discours d’investiture de son second mandat pour la concrétisation de ce travail. « Dans le cadre du respect des droits humains, nous poursuivrons les efforts pour abolir la peine de mort, conformément aux recommandations que notre pays a acceptées lors de ses deux derniers Examens Périodiques Universels, par les Nations-Unies » a martelé le Chef de l’Etat le 31 mars 2021 .

Rejoignant l’acte à la parole, professeur Touadéra n’a ménagé aucun effort pour la matérialisation de cet engagement. C’est ainsi que l’Assemblée Nationale a voté le 27 juin 2022 l’abolition de la peine de mort qui est une peine consistant à exécuter une personne ayant été reconnue d’une faute qualifiée de «crime capital », mais réprouvée par les institutions internationales comme l’ONU ou la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

Le vote est salué par les organisations internationales de défense des droits humains. «  Bonne nouvelle, l’Assemblée nationale de Centrafrique vient de voter l’abolition de la peine de mort », a réagi dans un tweet l’ONG Amnesty International, qui milite pour l’interdiction de la peine capitale dans le monde.

« L’abolition de la peine de mort est un formidable symbole envoyé par les autorités centrafricaines à la communauté internationale. Désormais, nous invitons le Président Touadéra à nous rejoindre lors du 8ème congrès mondial contre la peine de mort prévu en Allemagne à Berlin cet automne, du 15 au 18 novembre prochain. » s’est réjouit Nicola  Perron, Directeur des programmes de l’association mondiale Ensemble Contre la Peine de Mort (ECPM).

Pour parachever le travail, le Président de la République a promulgué la loi portant abolition de la peine de mort le 27 juin 2022, soit un mois après que l’Assemblée nationale l’ait adopté.

La Centrafrique a alors rejoint la liste des 24 pays africains qui ont aboli la peine de mort ces dernières années sur le continent, après le Tchad en 2020, et la Sierra Leone en 2021 et le 141e dans le monde. Les États abolitionnistes sont aujourd’hui majoritaires, mais ils ne représentent qu’une minorité de la population mondiale. Parmi les démocraties industrialisées, 3 états la pratiquent encore : les États-Unis (27 Etats sur 50), le Japon et Taïwan.

Mawussé

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