Guinée-Equatoriale: Le parti au pouvoir poursuit la propagation des fausses promesses et la mise à jour de la machine à fraude
A quelques jours du démarrage de la campagne électorale, le parti au pouvoir PDGE, intensifie ses manœuvres d’achat de conscience, de tromperie et de tricherie afin de se maintenir au pouvoir mais également de maintenir aussi longtemps que possible, le peuple équato-guinéen dans la captivité.
Les différentes structures du Parti Démocratique de Guinée Équatoriale (PDGE) dirigées par les caciques et leurs familles, multiplient leurs actions afin de flouer une fois encore les pauvres populations ou les soudoyer avec quelques billets de banque afin qu’ils puissent accepter de voter pour le président dictateur qui cumule déjà 43 ans de gouvernance approximative et d’oppression.
Le peuple, maintenu sciemment dans la grande misère, pour être » acheté » lors des circonstances pareilles, est amené à avaler des promesses mensongères que lui sert le parti de la minorité pilleuse, digne d’être des acteurs de cinéma.
C’est le cas de la deuxième Secrétaire générale adjointe de OEMPDGE (Organisation spécialisée des femmes du PDGE) Judith Nfono Ngono Nchama qui a rassemblé les femmes « présentées comme autochtones » des îles Bioko et Annobon, afin de les séduire pour qu’elles adhèrent à la cause du parti magouilleur.
Pour ce faire, elle s’engage au nom de sa formation politique, à soutenir leurs activités rémunératrices de revenus en promettant l’accès au crédit. Comme si c’est à la veille des élections que le parti dont les rênes sont entre les mains de Nguema Obiang Mbasogo et de son clan, s’est soudainement rendu compte que les femmes de la Guinée-Equatoriale vivent quotidiennement dans des conditions misérables.
Selon un rapport du CORED (Coalition Restauratrice de l’Etat de Droit), datant de 2017, » la femme et les enfants sont les premières victimes de la dégradation sociale et la misère que connaît le peuple équato-guinéen. Avant le pétrole, la paupérisation de la société favorisant la maternité précoce faisait que des jeunes mères et leurs enfants paient le plus lourd tribu en termes de conditions de vie ».
Alors que la découverte et l’exploitation du pétrole devraient permettre au régime d’investir dans le social et prendre en charge un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur et qui peut compromettre l’avenir de la nation, « le régime actuel, par manque de politique sociale, a délaissé le phénomène qui engendre aujourd’hui, entre autres, l’abandon scolaire au profit du petit commerce informel, des relations sexuelles avec des hommes plus âgées et économiquement aisés… ».
En lieu et place d’une politique de promotion du genre dans un pays où la mortalité maternelle reste au-dessus de 350 par 100.000 naissances vivantes, et où la survie de l’enfant reste précaire parce qu’elle est encore caractérisée par la malnutrition qui affecte 40 % des enfants de moins de 5 ans, le parti dictatorial préfère attendre l’arrivée des élections pour se verser dans cette pratique honteuse et moyenâgeuse qu’est l’achat de conscience et dans la propagation de fausses promesses.
Il est nécessaire que les équato-guinéens, en particulier les femmes, se réveillent de leur sommeil et n’accordent plus de crédit à ces paroles mielleuses de ce parti qui a échoué dans la gestion des institutions de l’état et la répartition équitable des biens publics.
Manuel Christo