Interview: La panafricaniste Latifa Dib se prononce sur les jalons que pose le capitaine Traoré pour une transition réussie
L’avocate internationale et panafricaniste Latifa Dib, dans une interview par téléphone accordée à notre rédaction, félicite le peuple burkinabè pour sa résilience vis-à-vis des événements politiques récents. Elle salue également la clairvoyance dont ont fait preuve les acteurs de la vie socio-politique du Burkina, en portant le choix sur Ibrahim Traoré comme président de la transition.
Pour l’avocate internationale des droits de l’Homme Latifa Dib, la poursuite du respect des clauses de la conduite de la transition (signée après le putsch de janvier dernier avec les organisations régionales et internationales par le MPSR 1), malgré le changement de tête au sommet du pays témoigne de la maturité d’esprit des nouveaux dirigeants.
En effet Ibrahim Traoré a affirmé le 04 octobre dernier lors de la visite de la délégation de la CEDEAO au Burkina après les évènements du 30 septembre qu’il comptait respecter les engagements pris par son prédécesseur sur l’organisation d’élections et un retour des civils au pouvoir au plus tard en juillet 2024.
Dans sa logique de continuité de l’état, certains ministres ayant travaillé sous le MPSR1 ont été reconduits dans le nouveau gouvernement, à l’instar de Olivia Rouamba. « La reconduction du ministre des affaires étrangères me réjouit tout particulièrement » affirme la panafricaniste avant d’ajouter : « il s’agit d’une femme pour qui je voue un grand respect et de l’admiration compte tenu de son parcours de diplomate et de ses actions sans faille dans la défense et le promotion des intérêts du Burkina-Faso ».
Selon Latifa DIB, « il s’agit de mettre les gens qu’il faut à la place qu’il faut. Olivia Rouamba pour qui je tire une fois encore mon chapeau, a réussi en quelques mois seulement, à porter haut le flambeau du Faso grâce à un savoir-faire diplomatique que je qualifie d’impeccable ».
La panafricaniste invite par ailleurs les burkinabè à s’unir et accompagner les nouveaux dirigeants dans leur mission de reconquête du territoire et de travail pour un retour à l’ordre constitutionnel en 2024.
«Je réitère l’engagement de l’association panafricaniste dont je suis membre et de tous les panafricanistes en général a appuyer les actions du nouveau président de la transition et du gouvernement avec le concours bien sûr de tous les burkinabè pour lutter efficacement pour la restauration de la stabilité et de la paix au Burkina », conclut Latifa Dib.
Taoufik
