Kenya: William Ruto prend officiellement le fauteuil présidentiel

Une main posée sur la Constitution, l’autre tenant la bible, William Ruto a prêté serment ce mardi 13 septembre, promettant de travailler avec tous les Kenyans.

Il devient officiellement le président successeur de Uhuru Kenyatta à l’issue du scrutin du 9 août, considéré comme étant l’un des plus serrés de l’histoire du Kenya. La Commission électorale a proclamé victorieux le candidat des débrouillards William Ruto, 6 jours après la tenue des élections générales ; une victoire contestée par son principal challenger, Raila Ondiga, l’opposant historique, qui a dénoncé des fraudes et saisi la Cour suprême. L’instance juridictionnelle a rejeté son recours et validé le 09 septembre la victoire du « self-made man» William Ruto.

La cérémonie d’investiture s’est déroulée en présence de plusieurs chefs d’Etat invités pour la circonstance, au stade Kasarani, le plus grand de la capitale Nairobi (60 000 places).

L’arrivée de William Ruto à la « State House », le palais présidentiel, était surveillée de près par la communauté internationale, qui considère le Kenya comme un havre de stabilité démocratique et une locomotive économique dans la région tourmentée de la Corne de l’Afrique. Les observateurs indépendants ont salué la bonne tenue de l’élection, qui, malgré un scrutin serré et contesté, n’a pas débouché sur des violences post-électorales que le pays a pu en connaître par le passé.

Pour le président sortant, il s’agit d’une transition « en douceur ». Les deux hommes, en conflit depuis plusieurs années, se sont serré la main lundi devant les caméras lors d’une entrevue au palais présidentiel. Kenyatta a ensuite « chaleureusement félicité » son successeur. Son élection validée par la Cour suprême, William Ruto a appelé à l’unité, tendant une « main fraternelle » à ses opposants.

«Je travaillerai avec tous les Kényans, peu importe pour qui ils ont voté» a-t-il déclaré dans son premier discours en tant que président. « Nous ne sommes pas des ennemis, nous sommes tous des Kényans», a-t-il déjà laissé entendre.

La tâche qui attend le nouveau président est lourd. Il devra s’atteler à réconcilier un pays divisé au terme d’une campagne tendue dans un contexte marqué par des difficultés socio- économiques causées par la hausse des prix des produits alimentaires et énergétiques.

 

Solomon

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