Mali : Célébration des 62 ans d’accession à la souveraineté internationale

Le Mali célèbre ce jeudi 22 septembre le 62è anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Le pays a été proclamé indépendant par son premier président Modibo Kéita, le 22 septembre 1960.

Le Mali célèbre ses 62 ans d’indépendance vis-à-vis de la colonisation française. A l’occasion de la commémoration, le chef de la junte au pouvoir, Assimi Goîta a dans son discours de circonstance  prononcé hier mercredi exhorter ses compatriotes à ne pas céder aux esprits malveillants de la division compte tenu du contexte socio-politique de l’heure:  « Le Mali se trouve à une phase décisive de son histoire. Ce n’est donc pas le moment de succomber aux démons de la division, malgré les actions de manipulation et les campagnes médiatiques mensongères à but subversif, visant à saper le moral de nos vaillants soldats et à créer la confusion au sein de notre peuple » a déclaré le président de la transition. Il n’a pas manqué de préciser que l’union est le seule arme à même de vaincre l’adversité :« Rappelons-nous, l’union nous a toujours permis de triompher sur l’adversité, alors que la division a donné à nos ennemis la possibilité d’avoir la victoire sur nous » a-t-il dit.

Le 62è anniversaire de l’indépendance du Mali est placé sous sous le signe de l’ « Union dans la souveraineté retrouvée ».

Le Colonel Assimi Goïta explique le choix de ce thème en relevant : « Il y a soixante-deux ans que les pères fondateurs du Mali célébraient, en communion avec le peuple, l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale. Cet événement historique que nous consacrons à notre tour est un rendez-vous citoyen auquel chaque Malienne et Malien doit accorder la plus haute importance, car c’est le jour du souvenir de notre dignité retrouvée après une longue période de domination coloniale ».

Le Président militaire n’a pas manqué d’évoquer la cherté de la vie au Mali, qui selon lui découle des sanctions infligées au pays par la CEDEAO. Il estime qu’il s’agit du prix à payer pour permettre au pays d’atteindre ses objectifs : « Il me plaît ici de saluer, une fois de plus, la résilience du brave peuple malien qui, dans la plus grande dignité, a supporté les difficultés et désagréments engendrés par cette situation. Ces sanctions, conjuguées avec d’autres facteurs, ont occasionné une augmentation du coût de la vie qui a affecté l’ensemble de la population, mais plus particulièrement les couches vulnérables. Il est heureux que nous ayons tous pris conscience du fait que c’était le prix à payer pour atteindre nos objectifs à moyen et à long terme» a-t-il déclaré.

Notons que le chef de la junte guinéenne le colonel Mamady Doumbouya est arrivé mercredi à Bamako où il prend part actuellement à la célébration aux côtés de son homologue malien. Il s’agit du premier déplacement de Doumbouya hors des frontières de la Guinée depuis son arrivée au pouvoir suite au coup de force réalisé en septembre 2021. Il est arrivé à Bamako en avion présidentiel malien, envoyé à Conakry par les autorités maliennes.

A sa descente de l’aérobus, le guinéen « a été accueilli, avec tous les honneurs, par Assimi Goïta. Aucune communication, du moins officielle n’a annoncé son voyage. La cellule communication du Président hôte de son côté parle de « visite d’amitié et de travail » dans un communiqué dans lequel le colonel Doumbouya déclare : « Je suis à Bamako à côté de mon frère, le Président Assimi Goïta, pour fêter l’indépendance du Mali et accompagner le peuple malien, qui est un peuple frère ».

Le Mali, à deux reprises, la Guinée et le Burkina Faso sont les pays de la CEDEAO où les militaires se sont emparés du pouvoir au cours des deux dernières années. Réunis au Ghana début juillet, les chefs d’État de la Communauté ont levé les sanctions contre ces 3 états, et accordé deux ans de transition au Burkina Faso. Celui-ci est considéré comme le bon élève qui respecte à la lettre les recommandations de la communauté pour la refondation de l’Etat burkinabè. Mais le Mali et la Guinée restent suspendus des organes de la CEDEAO.

Salif

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