Maroc : Le Gouvernement s’engage sur des questions salariales
Le gouvernement marocain réuni en conseil des ministres ce jeudi 1er septembre a adopté plusieurs décrets relatif aux allocations familiales, au SMIG et SMAG, aux pensions de vieillesse, aux avancements et autres sujets d’ordre social.
L’exécutif met à exécution de façon prompte l’accord social conclu avec ses partenaires lors du dialogue social. Le conseil du gouvernement de ce jeudi 1er septembre fait part d’une multitude d’engagements au profit des salariés, des retraités et de leurs familles. «Afin de concrétiser la Haute vision royale relevant le dialogue social au rang de choix stratégique, le gouvernement a pris l’initiative, dès sa mise en place, de construire des partenariats solides avec les partenaires sociaux en vue de jeter les bases d’un dialogue social sérieux, régulier et de mettre en œuvre les différents engagements sociaux contenus dans le programme gouvernemental en plus de soutenir et améliorer le pouvoir d’achat des citoyennes et des citoyens, malgré la situation difficile et les répercussions des crises mondiales successives sur les capacités financières de l’État», a annoncé à l’entame des travaux, le Chef de gouvernement, Aziz Akhannouch.
Il a ajouté «dans ce contexte, et grâce aux efforts conjugués de différents partenaires, nous avons pu, dès la première année de ce mandat gouvernemental, donner un nouveau départ au dialogue social, en signant une charte nationale engageant toutes les parties prenantes, visant à restructurer ce dialogue à travers la création d’une commission supérieure de pilotage ainsi que des comités régionaux et provinciaux, ainsi qu’un observatoire national et une académie de formation dans le domaine de l’emploi et du climat des affaires, qui constituent un ensemble homogène, régulier et durable dans le cadre du dialogue social».
A la veille du 1er mai 2022 a été signé un accord historique, approuvé à l’unanimité par les toutes parties qui ont pris part au dialogue social, sans exception, visant principalement à améliorer le niveau de vie des citoyens. Après avoir rappelé cet accord, le Chef du gouvernement a annoncé un ensemble de mesures améliorant les revenus des citoyens, effectives à partir de ce mois de septembre, notamment une augmentation immédiate de 5% du salaire minimum dans les secteurs de l’industrie, du commerce et des professions libérales (SMIG) et une revalorisation de 10% dans le secteur agricole (SMAG). Aussi, le gouvernement a pris des mesures nécessaires pour faciliter les conditions pour bénéficier de la pension de vieillesse ramenant le seuil de 3240 à 1320 jours seulement, et de permettre aux assurés, arrivés à l’âge légal de la retraite, avec moins de 1320 jours déclarés, de récupérer la part des cotisations patronales et salariales.
«Le gouvernement adopte au cours de ce Conseil un total de 12 décrets pour activer le dialogue social, dont 7 décrets visant à porter la valeur des indemnités familiales et du salaire minimum dans le secteur public à 3 500 dirhams, à supprimer l’échelle 7 et à relever le quota de promotion dans le grade à 36% pour les fonctionnaires, et d’autres mesures visant à améliorer le statut des salariés dans les secteurs public et privé», a précisé le Chef de gouvernement.
A propos des professionnels du transport routier, l’exécutif compte poursuivre l’octroi d’appui supplémentaire entamé depuis le mois de mars, afin de soulager les travailleurs de ce secteur qui subissent les répercussions de la guerre en Ukraine sur les prix à la pompe aux niveaux international et national.
La protection sociale s’étend aussi aux praticiens hospitaliers. A ce propos, le gouvernement veut concrétiser son engagement qui vise à mettre fin à l’injustice qui règne dans le secteur en particulier pour la catégorie des médecins et décide de modifier la grille salariale des médecins, des pharmaciens et des dentistes. « Conformément aux objectifs du grand chantier royal lié à la généralisation de la protection sociale, le gouvernement a pu conclure un accord avec les syndicats les plus représentatifs du secteur de la santé pour une véritable réforme et réhabilitation du système national de santé, étant donné que la motivation les travailleurs du secteur et l’amélioration de leurs conditions de travail sont un point d’entrée clé pour cette réforme», a souligné Akhannouch.
La reforme inclut aussi les infirmiers et autres techniciens de santé qui bénéficient de la promotion dans le rang professionnel et le grade des prestations de santé, sans oublier la revalorisation des indemnités pour les risques professionnels en faveur des cadres administratifs et techniciens. «A ce jour, le nombre des textes adoptés par le gouvernement atteint les 15 décrets en application de ses engagements envers ses partenaires sur les plans national et sectoriel, et ce avant le démarrage du deuxième round du dialogue social», a conclut le chef de l’Exécutif.
Mawussé