Burkina Faso : Imams et prêcheurs à l’école de la promotion de paix et de tolérance

Plus de 700 imams ont pris part ce dimanche 29 août 2022 à un séminaire de formation portant sur « le discours islamique dans un contexte d’insécurité ». Initiée par la Fédération des Associations Islamiques du Burkina (FAIB), cette rencontre se tient dans un contexte national marqué par une forte crise sécuritaire et la prolifération de messages haineux.

Pour les organisateurs du séminaire, il urge de former les imams et les amener à être des messagers de la paix et de la pratique de la tolérance et de la non-violence. Ils ont donc saisi l’opportunité pour instruire les participants à œuvrer en vue de « faciliter l’apaisement des cœurs, promouvoir la réconciliation nationale et la restauration de la cohésion sociale, stimuler la mobilisation générale pour le seul combat qui vaille aujourd’hui, à savoir, une lutte multiforme et sans relâche pour recouvrer l’intégralité de notre territoire, pour le retour de la sécurité et de la paix ».

Cette démarche de la FAIB vient à point nommé et s’inscrit dans la vision du président Damiba qui ne cesse de multiplier et d’encourager les efforts en vue inciter ces concitoyens à adopter des comportements devant favoriser le vivre ensemble et la culture de la paix pour la stabilité du Faso.

Issaka Sourwema, ministre des Affaires Religieuses, présent à cette rencontre, s’est réjoui du choix des thématiques au menu de la formation, car étant une question d’actualité d’une importance capitale « parce qu’elles sont des préoccupations de la vie de la Nation » a t’il estimé.

« Au Burkina Faso, il y a plus de 8000 villages et dans chaque village, il y a au moins un imam qui dirige cinq fois par jour la prière devant des milliers de personnes. Si ces personnes passent le message, cela peut être productif pour la paix et pour la cohésion sociale », a rappelé El hadj Moussa Kouanda, président du présidium de la FAIB.

Les initiateurs de l’atelier ont au terme de la formation produit un communiqué qui « laisse apparaître, entre autres, que nous, Burkinabè, jouons un rôle autodestructeur pernicieux en ce que désormais nous développons une insouciance suicidaire en propageant des messages ». Ces messages, précise le communiqué sont des discours qui « incitent à l’intolérance religieuses et l’intolérance ethnique qui peuvent être sources d’affrontements extrêmement violents, à la stigmatisation ethnique et communautaire et à la haine politicienne qui ferme les cœurs au sens du pardon et les esprits aux appels à la réconciliation. »

Mawussé

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