Niger: Le pont de la coopération militaire avec la France définitivement coupé. Les derniers soldats français quittent Niamey
« C’est une victoire d’étape qu’on peut saluer et qu’on peut savourer, qu’on peut fêter, parce qu’il y a de quoi être fier de se sentir Nigérien. Quand on a eu la chance de faire en sorte de créer les conditions du départ des soldats français du territoire nigérien, il y a de quoi se sentir fier« , se félicite Ibrahim Namaiwa, vice-président de la fédération Niger Uni.
Dans le cadre de la coopération militaire et la lutte contre le terrorisme, sont présentes au Niger outre les soldats français, d’autres forces étrangères telles les américains, les allemands …. Qu’en est-il d’eux après le départ des militaires français.
Leur avenir sur le sol nigérien dépendra de leur attitude, répond Anas Djibril, membre du Front patriotique pour la souveraineté.
« Au-delà des forces françaises, dont nous avons demandé le départ, il y a toutes les autres forces et selon leur attitude, on va demander leur départ », déclare-t-il.
« A un moment de l’histoire, les gens ont commis l’erreur de sous-traiter notre sécurité en laissant des étrangers s’en accaparer et gérer notre sécurité. A partir de cet instant, je crois que nous avons quand même tiré les leçons du passé. On ne pourra plus accepter que des forces étrangères gèrent notre sécurité.«
Même si le Niger reproche plusieurs dérives à la France, certains reconnaissent qu’en même que la coopération militaire avec les autres armées a été, dans plusieurs domaines, fructueuse et il est nécessaire de maintenir les liens avec ces pays, estime Oumarou Souley, président du Forum citoyen pour la République.
« Je pense bien qu’il est nécessaire pour le Niger de continuer à garder des relations de partenariat, pas seulement avec la France, mais avec le monde entier. Il est nécessaire que nos autorités puissent s’inscrire dans la logique de partenariat plutôt que de continuer dans cette attitude va-t-en-guerre en considérant la France comme le bouc émissaire et en lui attribuant toutes les responsabilités de nos tares et de nos sous-développements« , affirme-t-il.