Togo : Réduction des droits de douane sur le gasoil industriel pour stimuler l’économie.
Le gouvernement togolais a approuvé, en Conseil des ministres, le projet de loi de finances 2025, qui inclut une mesure phare : la réduction de 50 % des droits de douane sur le gasoil destiné aux industries extractives et manufacturières. Cette décision, effective à partir du 1er janvier 2025, vise à renforcer la compétitivité des entreprises locales et à stimuler l’économie nationale, notamment dans le cadre de projets industriels tels que la Plateforme industrielle d’Adétikopé.
Le gasoil éligible à cette dérogation sera exclusivement utilisé pour les machines et engins mobiles non routiers des entreprises opérant légalement sur le territoire togolais. Afin d’en garantir la traçabilité, le carburant devra être mélangé à des colorants et des agents traceurs avant d’être livré sur le territoire douanier. Le ministère chargé du Commerce supervisera les contrôles pour assurer le respect des normes.
Une liste des entreprises bénéficiaires sera publiée par arrêté interministériel sur proposition de l’Office Togolais des Recettes (OTR). Ces entreprises devront remplir plusieurs conditions, notamment l’enregistrement légal sur le territoire national et la mise en place de réservoirs spécifiques pour le stockage de ce type de gasoil. Toute infraction entraînera des sanctions sévères, conformément au Code des douanes.
Cette mesure intervient dans un contexte où le prix du gasoil au Togo a connu des fluctuations importantes ces dernières années, atteignant un pic de 850 FCFA par litre en juillet 2022, en raison des hausses des cours internationaux. Bien que le gouvernement subventionne le carburant à hauteur de 239 FCFA par litre, ces ajustements restent cruciaux pour soutenir les industries fortement impactées par les variations des prix.
À Lomé, les autorités considèrent cette réduction des droits de douane comme un levier stratégique pour renforcer la résilience économique du pays et attirer davantage d’investissements industriels. Toutefois, les coûts financiers de cette initiative pour l’État n’ont pas encore été communiqués. Cette réforme souligne l’engagement du Togo à promouvoir un développement industriel durable.
Amen K.